L'art contemporain est à l'honneur du vendredi 18 octobre au 20 octobre à Paris : Art Basel au Grand Palais, Asia Now à la Monnaie de Paris, et Akaa au Carreau du Temple. Cette dernière, qui célèbre sa 9e édition, est la seule foire entièrement dédiée à la création contemporaine d'Afrique et de ses diasporas.
Sur la centaine d'artistes exposés cette année à Akaa, 28 sont des femmes africaines, un record pour Victoria Mann, fondatrice de la foire. « On n'en parle pas beaucoup quand on évoque l'art contemporain en général. On est quand même encore sur une minorité. On aimerait bien avoir une parité. Peut-être que les femmes ont plus de boulot... À la maison ? »« Et c'est vrai qu'être artiste, c'est aussi un métier égoïste, peut-être que les femmes ne sont pas assez égoïstes », confie-t-elle.
Poétiques et engagées, les créations subtiles des artistes féminines africaines bousculent les codes de l'art contemporain. « Ce qui fait la valeur d'une artiste contemporaine, c'est sa capacité à créer quelque chose d'unique. », commente la fondatrice. « Je suis souvent touchée par le travail de femmes qui sont engagées. Mais de toute façon, l'art est un moteur d'émancipation. Celles qui créent la tendance du changement, ce sont les femmes aussi. »
Des dialogues entre l'Afrique et le monde
De la Sénégalaise Violaine Beh à la Congolaise Yvanovitch Bahia, 28 artistes à découvrir à la fois où participe cette année 41 galeries -- dont cinq viennent d'Afrique -. Une « ascension fulgurante dans les différentes foires », selon la Congolaise Marie-Anne Essebo, spécialiste de l'art contemporain au féminin.
L'art a permis à ces femmes de pouvoir s'exprimer. Les thématiques qu'elles explorent touchent souvent au féminisme, à une représentation plus assumée des corps, à la nudité, mais aussi à la violence que le patriarcat impose aux femmes. Marie-Anne Essebo, spécialiste de l'art contemporain au féminin
Akaa, la foire internationale d'art contemporain africain, est à découvrir jusqu'au 20 octobre au Carreau du Temple à Paris.