En collaboration avec l'Union africaine (UA), Medef International organise le 1er séminaire spatial africain en France, du 21 au 25 octobre 2024.
Ce séminaire marque une nouvelle étape dans la coopération internationale en matière de développement spatial entre la France et l'Afrique. Ce séminaire a pour vocation d'accompagner la mise en oeuvre de la nouvelle agence spatiale africaine. A cette occasion, sera officiellement lancée la Task Force NewSpace de Medef International destinée à renforcer les synergies entre les entreprises du secteur spatial.
L'événement sera coprésidé par le fondateur du fonds Expansion Charles Beigbeder et le directeur général adjoint de Fives Denis Mercier. Le Conseil spatial africain (CSA) est composé de dix pays membres, issus de 5 régions africaines. L'Algérie, l'Égypte, le Nigeria, le Kenya et le Zimbabwe sont déjà des acteurs clés dans la mise en oeuvre de la mission du CSA: Promouvoir, conseiller, coordonner le développement et l'utilisation des sciences et techniques spatiales en Afrique et renforcer la coopération intra-africaine et internationale.
Sans avoir la Lune ou Mars comme ambition, l'Afrique connait une course à l'espace. La baisse des coûts de production de satellites ouvre des opportunités. Les satellites africains visent à surveiller le climat et les ressources, face aux défis environnementaux. L'accès à l'espace, même s'il représente un coût certain, n'est plus aussi cher notamment en ce qui concerne la production de satellites. Une opportunité certaine pour l'Afrique de s'impliquer.
L'utilisation de l'espace par l'Afrique
L'Afrique, continent qui subit les effets du changement climatique avec des sécheresses fortes notammment, voit dans les satellites un moyen de surveillance du climat et des cultures. Tout ce qui peut donc permettre d'avoir un oeil sur les ressources des différents pays afin de se préparer au mieux aux différents aléas climatiques et météorologiques.
L'Afrique voit l'importance de posséder ses satellites pour répondre à des défis actuels, loin des objectifs spatiaux des autres agences telles que la Lune ou Mars. Le continent veut examiner les défis auxquels il est confronté et trouver les moyens de les résoudre. Et bien qu'elle a pu bénéficier des données européennes d'Eumestat pour monitorer une tempête de sable et ainsi s'y préparer au mieux, « seule l'Afrique comprend ses besoins », a expliqué Sarah Kimani d'Astrofica Technologies.
En ce sens, elle souhaiterait que chaque pays puisse bénéficier de ses propres installations spatiales afin de surveiller au mieux les ressources du pays depuis les cieux. Actuellement, sur les milliers de satellites orbitant autour de la Terre, seulement soixante appartiennent à des pays africains, et 80 de plus sont en développement.
De quoi se permettre de dire qu'une véritable course à l'espace se joue sur le continent africain qui dispose également d'une particularité qui intéresse les grandes puissances spatiales. Traversée par l'équateur, l'Afrique pourrait devenir un hub de lancement spatial, attirant l'intérêt des grandes puissances spétiales. Créé en 2018, le Conseil spatial africain est un organe de l'UA. L'inauguration, en janvier 2023, de l'Agence spatiale africaine, basée au Caire, marque un tournant majeur pour l'Afrique dans son exploration spatiale.
Les bénéfices attendus dans l'usage des technologies spatiales portent notamment sur l'amélioration des télécommunications numériques, particulièrement dans les zones rurales et marginalisées, la sécurité alimentaire grâce au suivi agricole par satellite, la prévention des catastrophes naturelles, grâce aux données en temps réel des conditions météorologiques.