Diamniadio — Le directeur général de Dangote Cement Sénégal, Ousmane Mbaye, a proposé au gouvernement, vendredi, à Diamniadio (ouest), de procéder à la "relance" des lycées techniques et industriels, dans le but d'offrir à l'industrie sénégalaise les ressources humaines de qualité dont elle a besoin.
"On nous reproche très souvent de recruter des expatriés. C'est malgré nous que nous le faisons, devant l'impossibilité de trouver des diplômés formés dans les métiers de l'industrie", a déclaré M. Mbaye en évoquant les difficultés de cimentiers du Sénégal, au second jour des états généraux de l'industrie, du commerce et des PME.
Pour fournir aux industries les ressources humaines compétentes dont elles ont besoin, "le Sénégal doit relancer les lycées techniques et industriels", a-t-il dit.
"Un travailleur expatrié coûte beaucoup plus cher. C'est malgré nous que nous recourons à ce type de recrutement, puisque nous sommes confrontés au manque de main-d'œuvre locale qualifiée", a expliqué Ousmane Mbaye, également président de la Chambre des mines du Sénégal et du Syndicat professionnel des industries du Sénégal.
Confrontée à un déficit de travailleurs compétents, l'industrie sénégalaise fait appel à des jeunes fraîchement sortis des universités, qu'elle forme sur le tas selon ses besoins, avant de les recruter, a signalé M. Mbaye.
"Des ressources humaines de qualité créent davantage de valeur ajoutée", a souligné le directeur général de Dangote Cement Sénégal.
Il signale que les industriels sont souvent confrontés à des litiges fonciers, qui retardent le démarrage de leurs projets et entraînent des coûts n'étant pas prévus dans les plans de développement des entreprises.
Les obstacles au développement de l'industrie sont également d'ordre fiscal et douanier, a relevé Ousmane Mbaye.
Le président de la sous-commission chargée du cadre incitatif et du financement de l'industrie, aux états généraux de l'industrie, du commerce et des PME, Cheikh Tidiane Sy, a proposé avec insistance de donner une suite à cette concertation par des mesures législatives.
Aïssatou Thiam, chargée du secteur privé au sein de la sous-commission dédiée au cadre légal et aux normes environnementales des entreprises, a invité le gouvernement à fixer des "standards et normes adaptés" à l'industrie locale.
À la suite des états généraux, le ministère de l'Industrie et du Commerce tiendra un forum en décembre prochain pour trouver les financements dont le commerce, l'industrie et les PME auront besoin.