Guinée: Cas Foniké Menguè et Billo Bah - Alseny Sall de l'OGDH déplore le silence des autorités judiciaires guinéennes

18 Octobre 2024

Plus de 100 jours depuis la disparition des activistes de la société civile guinéenne Oumar Sylla dit Foniké Menguè et Billo Bah, leurs familles et avocats sont toujours sans nouvelle d'eux. Ce jeudi 17 octobre 2024, nous avons eu un entretien avec Alseny Sall, chargé de communication de l'Organisation guinéenne de défense des droits humains et du citoyen qui s'est exprimé sur le sujet.

Cet activiste des droits de l'homme indique que leur dossier est une situation très préoccupante au niveau de leur organisation.

"Pour nous, c'est une situation très préoccupante, dans la mesure où Messieurs Oumar Sylla et Bilo Bah sont des citoyens guinéens qui doivent bénéficier de la protection de la loi en toutes circonstances, ce, quelque soit les faits qu'on leur reproches conformément à nos obligations internationales en matière de droit de l'homme. A ce titre, nous ne comprenons pas l'absence de communication de nos autorités judiciaires garants de nos droits et libertés pour expliquer à leurs familles, avocats et au peuple de Guinée sur l'état d'avancement des enquêtes pour les retrouver d'autant plus il y a des témoins qui ont indexé publiquement des agents de l'État comme étant responsable de leur enlèvement ", a dénoncé l'activiste.

Il renchérit en faisant savoir qu'ils suivent de près ce dossier auprès des avocats expérimentés qui travaillent là-dessus.

"Il y a des avocats expérimentés qui travaillent sur ce dossier au coté de leurs familles et organisations. Du coup, nous le suivons de près avec eux et continuons a mener des actions de plaidoyer auprès des mécanismes de protections des droits humains au niveau international pour obtenir leur libération ", a-t-il fait savoir.

Il conclut en lançant ce message aux magistrats du pays.

" Nous demandons à nos magistrats qui sont les sentinelles des droits de l'homme dans tout État de droit à prendre leur responsabilité pour lutter contre toutes pratiques visant au piétinement de nos droits et libertés conformément aux engagements du 05 septembre 2021, pris le Président de la transition ", a-t-il lancé.

À rappeler que ces activistes ont été enlevés le 09 juillet dernier à Conakry, et conduits à une destination jusqu'ici inconnue.

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