Nouvelle mission pour l'ex-chef de mission des Nations unies pour la Libye. Le Sénégalais Abdoulaye Bathily s'est vu confier la tâche de resserrer les liens avec les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Après le Burkina Faso la semaine passée, l'ex-ministre d'Abdou Diouf et de Macky Sall s'est rendu à Bamako jeudi 17 octobre.
C'est parce que la Cédéao a confié en juillet dernier à Bassirou Diomaye Faye le rôle délicat de facilitateur dans ses relations avec l'AES que le président sénégalais a délégué son aîné : l'ex-ministre Abdoulaye Bathily. Nommé envoyé spécial de la présidence sénégalaise auprès de Niamey, Bamako et Ouagadougou, c'est par la capitale burkinabè que Bathily a débuté sa tournée jeudi 10 octobre.
L'émissaire a usé de toute sa diplomatie en assurant le Burkina de la solidarité du peuple sénégalais face aux attaques terroristes qui gangrènent le pays. Concernant la création de l'AES, Abdoulaye Bathily a estimé que des « États qui s'engagent ensemble pour des objectifs communs » c'était une très bonne chose.
À Bamako, suite à sa rencontre jeudi 17 octobre avec le président malien Assimi Goïta le discours de l'envoyé spécial n'a guère varié.
« Trois pays de cet espace régional ont décidé de constituer une organisation, l'AES. Le Sénégal considère que tout ce qui va dans le sens du raffermissement des relations entre deux, trois, quatre États, cinq États, au-delà, c'est une chose positive. Et ce que l'on peut faire en plus et en mieux, à deux, à trois, à quatre, il faut le faire, il ne fait pas attendre », a déclaré Abdoulaye Bathily.
Le président Diomaye Faye m'a exprimé la volonté du Sénégal avec le Mali de chercher toutes les voies appropriées pour consolider les perspectives d'unité régionale, d'unité africaine sur la base des intérêts de nos peuples qui aspirent à cette unité-là. Bien entendu, il y a des problèmes au sein de la Cédéao en tant qu'organisation, mais les peuples veulent continuer à vivre ensemble, à forger leur destin ensemble, à bâtir un avenir commun de progrès et de prospérité. Trois pays de cet espace régional ont décidé de constituer une organisation, l'AES. Le Sénégal considère que tout ce qui va dans le sens du raffermissement des relations entre 2, 3, 4 États, 5 États au-delà, c'est une chose positive. Et ce qu'on peut faire en plus et en mieux, à 2, à 3, à 4, il faut le faire, il ne faut pas attendre.
Après avoir pris congés de ses hôtes maliens, l'émissaire sénégalais pourrait se rendre au Niger. Mais pour le moment, à Niamey, aucune date n'est annoncée concernant la venue de l'envoyé spécial de Bassirou Diomaye Faye.