Thiès — Le Fonds d'appui au développement local (FADL) est un outil de renforcement des recettes dans les collectivités territoriales situées dans les zones d'intervention des entreprises minières, a déclaré, le gouverneur de la région de Thiès, Saer Ndao.
"Nous devons faire de sorte que le FADL soit effectif au niveau de toutes les collectivités qui doivent en bénéficier, c'est-à-dire dans les zones extractives", a indiqué le gouverneur selon qui, il faut définir des stratégies et aller vers l'effectivité de ce FADL.
S'exprimant lors d'un forum de plaidoyer sur l'effectivité du FADL organisé par un consortium d'organisations de la société civile, avec le financement du programme USAID TRACES, le chef de l'exécutif régional a rappelé que l'État du Sénégal a mis en place plusieurs fonds, comme le FADL, dans l'optique d'instituer la redistribution équitable des revenus issus des secteurs extractifs.
En effet, a expliqué M. Ndao, dans le code minier de 2016, il est prévu à travers l'article 115 que, 0,5% du chiffre d'affaires annuel hors taxes des entreprises minières soit versé aux collectivités situées dans leurs zones d'intervention afin d'impulser le développement économique de ces localités.
"Nous voudrions, au sortir de cette rencontre, que le problème ne se pose plus et qu'on aille vers une discussion claire pour que les communautés puissent disposer de ces fonds à travers les collectivités territoriales", a préconisé le gouverneur de Thiès.
Selon lui, ces fonds peuvent être appelé des "fonds dédiés" car dit-il, "ils sont définis dans le code minier avec une répartition claire".
"Nous pensons que l'ensemble des industries extractives comprennent ce qui se passe. Ce sont peut-être les modalités de recouvrement et de versement qui posent problème", a laissé entendre le gouverneur.
Pour sa part, la coordonnatrice du groupe de suivi pour l'effectivité du fonds d'appui au développement local, a révélé qu'une étude a montré que ces fonds ne sont pas effectifs, "plusieurs sociétés n'ont pas versé ces resources financières aux collectivités territoriales".
"Nous avions constaté que seule la commune de Ngoudiane avait reçu une partie des fonds et nous avons remarqué que la quasi-totalité des communes ne disposent pas de plans de développements locaux", a dit Mbathio Ngom.
A l'en croire, les entreprises ont fait savoir qu'elles voulaient avoir un autre système de collecte de ces fonds afin de ne pas les mettre à la disposition des collectivités territoriales directement. Ce qui, selon elle, révèle qu'il existe plusieurs contraintes qui ne facilitent pas le versement de ces fonds aux collectivités territoriales.