Madagascar: Gestion des espaces communautaires - Un projet de loi en gestation

La loi sur la gestion des espaces communautaires, dont les espaces pastoraux, constitue une reconnaissance légale et législative de l'élevage extensif comme forme de valorisation et d'appropriation des espaces naturels.

Faire entendre la voix et les propositions des éleveurs extensifs de zébus des régions Boeny, Vakinankaratra, Sofia et Ihorombe. C'est dans cet esprit qu'a été organisé dans la capitale malgache un atelier de trois jours. Initié par les membres du réseau de recherche Think Tany, composé de chercheurs et étudiants du Cirad et de l'École supérieure des sciences agronomiques, l'événement consistait à « établir des liens entre éleveurs et partager leurs pratiques et besoins avec des représentants de l'État.»

L'objectif étant de prendre en considération les propositions de ces acteurs qui jouent un rôle prépondérant dans l'élevage extensif à Madagascar. Actuellement en cours d'élaboration, le projet de loi s'est ainsi vu alimenter par des propositions concrètes venant desdits acteurs. Ce qui a contribué, en quelque sorte, à la reconnaissance de leurs droits sur les terres gérées collectivement. En effet, aussi bien les éleveurs que cette forme d'élevage sont encore mis en second plan par rapport à l'agriculture en matière d'occupation foncière.

Mésestimé

Il s'avère que malgré son poids économique (Il touche plus de 40% des ménages agricoles (RGPH, 2018), culturel et commercial, l'élevage extensif n'est pas reconnu par les lois foncières malgaches. Les droits fonciers des éleveurs sur les vastes espaces pastoraux ne sont pas reconnus, ces terrains étant considérés légalement comme non appropriés. Il conviendrait de noter que des études de terrain dans les régions Boeny, Ihorombe, Vakinankaratra et Sofia ont été menées grâce aux appuis de la GIZ, du Comité Technique foncier et Développement et de la Solidarité des intervenants du Foncier (SIF) ainsi que les membres du réseau Think Tany.

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