Le forum a permis de partager les expériences dans le secteur de l'industrie numérique en Tunisie où de nombreuses sociétés françaises disposent d'équipes et de filiales dans le cadre de l'offshoring entre l'Afrique et l'Europe.
La seconde édition du Forum du codéveloppement numérique, qui s'est tenue récemment à Tunis, est un évènement coorganisé par Business France et la French Tech Tunis, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations, la Fondation Tunisie pour le développement, la Conect, l'Utica, l'association à but non lucratif «Club DSI», l'ONG «Tact» et la Ftusa. Lors de cette manifestation, 10 entreprises spécialisées dans les domaines de la «Deeptech», la «Greentech» et la «cybersécurité et fintech» ont pu présenter leurs solutions.
Le forum a permis de partager les expériences dans le secteur de l'industrie numérique en Tunisie où de nombreuses sociétés françaises disposent d'équipes et de filiales dans le cadre de l'offshoring entre l'Afrique et l'Europe. Il a été également une occasion pour mettre en lumière les différents ponts existants entre les écosystèmes français et tunisien pour la construction d'un parcours d'innovation connecté et durable.
L'accent a été mis cette année sur de grandes thématiques, à savoir le codéveloppement à l'ère du «Green IT», de la cybersécurité et de l'Intelligence artificielle.
Les compétences tunisiennes, toujours sollicitées
Nabil Zakraoui, directeur Presales de GlobalNet qui a pris part au panel sur la cybersécurité, a partagé son analyse sur l'importance stratégique de ce secteur. «Grâce à la qualité de son enseignement et de ses ingénieurs spécialisés, la Tunisie devient de plus en plus intéressante pour les entreprises françaises», a-t-il dévoilé.
Il a expliqué que ces entreprises viennent directement s'installer sur le sol tunisien ou sollicitent les compétences tunisiennes pour renforcer la sécurité de leurs infrastructures numériques. Ils peuvent également bénéficier des services rendus à leurs clients à partir de la Tunisie. «Il est vrai que la taille du marché tunisien pénalise l'industrie numérique locale, mais le secteur parvient à exporter une large partie de ses talents à l'international.
A travers leur génie et leur savoir-faire dans le domaine de la cybersécurité, un nombre important d'ingénieurs tunisiens arrivent à avoir une place dans des entreprises étrangères, principalement françaises. Aussi, plusieurs start-up tunisiennes collaborent avec des entreprises françaises. Ces partenariats favorisent le codéveloppement numérique aussi bien entre les deux rives de la Méditerranée que sur l'ensemble du continent africain», a-t-il analysé.
Selon lui, la Tunisie offre un cadre sécurisé pour les entreprises françaises qui souhaitent s'appuyer sur un cadre sécurisé local, et ce, à travers une bonne réglementation en matière de cybersécurité. «Le label N-Cloud, attribué par l'Agence nationale de la cybersécurité, dont bénéficie d'ailleurs l'activité Cloud IAAS de 3S/GlobalNet à travers son offre CloudNet en est le meilleur exemple. Ce label certifie la qualité des services Cloud et leur conformité aux normes internationales. Il offre ainsi une garantie supplémentaire aux entreprises soucieuses de la performance et de la sécurité de leurs données».
Des rencontres BtoB ont été organisées l'après-midi ainsi que des rendez-vous et des ateliers thématiques. Ils ont permis de renforcer les partenariats entre les acteurs du secteur numérique. Le Forum s'inscrit ainsi dans la continuité d'un codéveloppement numérique solide et prometteur entre la France et la Tunisie, offrant des perspectives de croissance et d'innovation pour les deux pays.