La ville de Toamasina, déjà en proie à une montée inquiétante de l'insécurité, a été à nouveau le théâtre d'un braquage audacieux hier, dans le quartier d'Analakininina. Aux alentours de 13 heures, quatre malfaiteurs armés ont pris d'assaut un grossiste, semant la terreur parmi les commerçants et les clients. L'incident a mis en lumière l'ampleur du banditisme qui s'intensifie dans la région.

Les criminels, munis d'armes de poing et d'armes blanches, sont entrés dans le magasin en portant des casquettes, des blousons avec capuchons, rendant leur identification difficile. Selon des témoins oculaires, l'un des bandits s'est directement dirigé vers la caisse, menaçant l'employé avec une arme et exigeant la totalité de l'argent liquide. En l'espace de quelques minutes, les voleurs ont réussi à subtiliser une somme impressionnante de 140 millions d'ariary. Ils ont soigneusement préparé leur coup, emportant l'argent dans des sacs prévus à cet effet.

L'assaut s'est déroulé rapidement, les malfaiteurs n'hésitant pas à tirer des coups de feu en l'air pour intimider la foule et faciliter leur fuite. La panique s'est rapidement emparée des lieux, personne n'osant intervenir. Les braqueurs ont pris la fuite à moto, se fondant dans les petites ruelles de la ville avant de disparaître. Alertées, les forces de l'ordre se sont immédiatement rendues sur les lieux et ont entamé une patrouille, mais aucune arrestation n'a encore été signalée.

Cet incident n'est pas isolé. Il y a deux semaines à peine, un autre grossiste à Androranga Toamasina, a été pris pour cible par quatre malfaiteurs également armés. À 18 heures, ces derniers ont fait irruption dans l'établissement, procédant de manière calme et méthodique. Comme dans le braquage d'hier, les voleurs ont menacé la caissière et dérobé l'argent, qu'ils ont placé dans un sac en plastique, avant de s'échapper sans être inquiétés. Le mode opératoire semble similaire, laissant penser qu'il pourrait s'agir du même groupe de criminels.

La situation sécuritaire à Toamasina devient de plus en plus alarmante. Il y a quelques jours, trois membres des forces de l'ordre ont été arrêtés pour complicité avec les réseaux criminels opérant dans la ville, une situation qui renforce les craintes des habitants. Malgré l'intensification des patrouilles et des efforts policiers, les malfaiteurs semblent avoir pris le dessus, imposant la loi de la violence et de la terreur.

Les habitants de Toamasina lancent un appel urgent aux autorités pour rétablir l'ordre et la sécurité dans la ville, alors que la crainte d'une recrudescence des actes de banditisme plane lourdement sur la population.