Un projet de « partition » du Sahara occidental, que se disputent depuis un demi-siècle le Maroc et le Front Polisario soutenu par l'Algérie, a été soumis au Conseil de sécurité de l'ONU. Il a été « catégoriquement » rejeté hier (jeudi 17 octobre) par les indépendantistes sahraouis.
Le concept d'une partition du Sahara occidental a été réactivé « en toute discrétion » par Staffan de Mistura, émissaire des Nations unies, lors d'un conseil de sécurité à huis clos, selon des informations recueillies par l'Agence France presse. Selon le diplomate, ce projet « permettrait de créer un État indépendant dans la partie sud, et d'intégrer le reste du territoire comme une partie duMaroc sur laquelle sa souveraineté sera reconnue internationalement. »
Un projet qui n'avait pas été mis sur la table depuis le début des années 2000, quand l'ancien envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, James Becker, avait proposé cette partition qui avait été rejetée par Rabat et par le Front Polisario.
L'actuel émissaire onusien Staffan de Mistura a constaté que de nouveau les deux parties n'ont pas exprimé le moindre « signe de volonté » d'aller plus loin dans les consultations. Le Front Polisario a affirmé jeudi soir, sur X, « son rejet total et catégorique de toute proposition qui ne garantisse le droit du peuple sahraoui à l'auto-détermination et à l'indépendance, ou qui ne respecte pas l'intégrité territoriale du Sahara occidental ».