Au Sénégal, la zone tout le long du fleuve Sénégal est toujours classé en vigilance orange près d'une semaine après le début d'inondations historiques. Alors que le niveau de l'eau a commencé à baisser dans les villes de Bakel et Kidira (Est), notamment le long de l'affluent du fleuve Sénégal, les niveaux de la rivière Falémé remontent. Face à ces difficultés, l'aide s'organise, avec des militaires qui se mobilisent pour des évacuations.
L'armée sénégalaise a organisé plusieurs opérations de secours vendredi 18 octobre. Les militaires de la station navale de Podor ont évacué des villageois, mais aussi du bétail avec des zodiacs. À une vingtaine de kilomètres de cette ville du nord du pays, frontalière avec la Mauritanie et située sur le fleuve Sénégal, certains portent des chèvres sur leurs épaules pour traverser l'eau.
Besoins immenses
Tout au long des 700 km environ du fleuve Sénégal et de son affluent Falémé entre Podor et Sonkoukou, partout les communes sont envahies par l'eau. Et ce alors qu'il n'y a pas eu de nouvelles pluies depuis une semaine. Les besoins en vivres, en eau potable, mais aussi en tentes et en abris, sont immenses.
Comme à Kanel, une commune proche du fleuve à l'est. Ibrahima Sy, y travaille pour une ONG : « Il s'agit des ménages vulnérables qui étaient obligés chaque jour d'aller à la quête de la nourriture. Là, vraiment, c'est inquiétant pour ces familles-là. Et là, dans des abris provisoires, ils seront vraiment tenus d'y rester pendant 15, voire 20 jours, puisqu'on ne peut pas, aussitôt après, retourner là où ils étaient auparavant. »
Caravanes de solidarité
Une situation de crise appelée à durer. En attendant Partout l'aide s'organise, avec des caravanes de solidarité exemple à Bakel dans l'est où 320 000 francs CFA, des sachets d'eau du riz ont été collectés pour les sinistrés de ces inondations.