Pour rappel, vendredi dernier, Chandragosh Keenoo, secrétaire de la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul, a dû renoncer à ses fonctions de Returning Officer dans la circonscription n°14 (Savanne-Rivière-Noire). Cette décision a été prise à la suite d'une réunion avec la Judicial and Legal Service Commission (JLSC), car occuper ce poste aurait créé un potentiel conflit d'intérêts en raison de son rôle au sein du bureau de la cheffe juge.
La Commission électorale a nommé un autre Returning Officer pour cette circonscription. Il s'agit de la magistrate de la cour intermédiaire Dushuina Moorghen. Si Chandragosh Keenoo n'avait pas pris l'initiative de se retirer, la JLSC aurait été contrainte de prendre des mesures disciplinaires pour violation des règles de la Commission.
En tant que secrétaire de la cheffe juge, Chandragosh Keenoo joue un rôle central dans la gestion des affaires juridiques, notamment celles présidées par la cheffe juge. Après chaque élection générale, il est fréquent que des pétitions électorales soient déposées pour contester les résultats, et ces affaires sont traitées par la cheffe juge elle-même. Si Chandragosh Keenoo avait conservé son rôle de Returning Officer, une apparence d'impartialité aurait été mise en cause, en raison de sa proximité avec l'administration judiciaire. Il est important de noter que par le passé, d'autres secrétaires de juges en chef ont décliné des offres similaires, invoquant des raisons d'éthique professionnelle pour éviter des situations où leur indépendance pourrait être mise en doute.