C'est parti, la ville d'Antsiranana vibre actuellement au rythme de la neuvième édition du festival Stritarty. Au programme, du graffiti, des fresques en live, de la danse, du parkour, entre autres.
Comme chaque année, ce festival permet de mettre à l'honneur les arts urbains. Durant cinq jours, du 14 au 19 octobre, partout dans la ville d'Antsiranana, la population d'Antsiranana pourra profiter de spectacles, d'ateliers et de rencontres artistiques. Le festival est un rendez-vous interculturel, avec des artistes pluridisciplinaires venus de différents horizons. Les arts visuels et les spectacles vivants se rencontrent, offrant aux Antsiranais un large éventail de street art, photographie, vidéo, slam, danse, mais aussi des concerts, des performances ou des installations visuelles...
Tout a débuté, mardi dernier, avec la soirée inaugurale de l'événement dans la salle de spectacle de l'Alliance française d'Antsiranana, initiatrice de Stritarty. Une soirée riche en rencontres artistiques et animée par les prestations de Zama, Ganja Parkour, Yu Ts-Teto ainsi que la chorégraphie des bénévoles, Cie Rêvons l'Envers, concert Tapok. Tout cela a été suivi, hier, de battle de danse et un showcase sur la Place Joffre.
Synergie
L'on a remarqué que Stritarty est un événement emblématique, non seulement pour Antsiranana, mais pour tout Madagascar. En unissant des artistes de différentes disciplines, l'organisatrice crée une synergie qui enrichit la culture et renforce les liens entre le public. Ce festival transforme également la capitale du Nord en un espace vivant et coloré, un musée à ciel ouvert où chaque fresque raconte une histoire, où chaque performance fait vibrer les émotions.
« Nous sommes réunis là non seulement pour célébrer l'art sous toutes ses formes, mais aussi pour souligner l'importance des échanges culturels qui s'opèrent entre artistes et entre la communauté locale et les créateurs », a affirmé Nadjima Adame, directrice adjointe de l'Alliance Française d'Antsiranana.
Étant un événement régional, le gouvernorat de Diana était représenté lors de la cérémonie d'ouverture par Kamonja Giron, responsable du marché public. Il a évoqué que la région voulait manifester sa volonté et sa détermination à promouvoir les talents locaux et surtout valoriser la richesse de la culture urbaine de la ville.
Selon lui, le développement des arts de la rue illustre en effet le rôle que peut jouer la création dans le centre-ville, dans les divers quartiers qui nourrissent les initiatives portées par des artistes en partenariat avec les autorités, notamment celles des collectivités. Il n'a pas oublié de louer le travail accompli par l'Alliance Française, car Stritarty est un festival qui sert de modèle et de référence au plan régional et qui est résolument centré sur la création, tout en étant aussi le point de convergence de nombreux artistes venus de divers horizons pour renforcer l'amitié, les échanges culturels et le partage des talents artistiques.