Sans tri
Le ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle offre une opportunité de formation pour les personnes peu scolarisées ou n'ayant jamais été scolarisées. Il lance une formation de masse, sans critère de sélection.
« Que vous ayez été scolarisé ou pas, que vous maîtrisiez la langue française ou pas, vous êtes les bienvenus. La formation sera en langue malgache. Si vous ne savez pas écrire, ce n'est pas grave, vous pouvez mémoriser. Le temps de formation sera adapté à votre disponibilité. Si vous n'êtes disponibles que le samedi, nous travaillerons le samedi », s'est exprimée Marie Macelline Rasoloarisoa, ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
C'était à Anosibe, hier, dans le cadre du lancement de la deuxième vague de l'événement Fijery hafa ou Autre regard, organisé par ce département dans le but d'offrir une formation à toutes les personnes sans emploi, pour faciliter leur intégration dans le monde du travail.
Deux mille deux cent trente personnes dans le quatrième arrondissement sont venues s'inscrire à cette offre de formation, à Anosibe. La coiffure, la coupe et couture, la pâtisserie, l'informatique, la mécanique automobile, le bâtiment et travaux publics, la langue française, la langue anglaise, l'auto-école, l'élevage, la cuisine, la fabrication de savon, le call center sont les secteurs qui intéressent le plus les jeunes du quatrième arrondissement.
Cette offre n'intéressait pas que les illettrés. Des jeunes ayant fait des études et ayant déjà travaillé sont venus « se perfectionner ». « J'ai déjà travaillé dans une société auparavant, mais j'ai arrêté après mon accouchement. J'envisage de reprendre et je souhaite renforcer mes compétences en informatique», témoigne Nomenjanahary Razanajoelina, parmi les personnes qui ont manifesté leur intérêt pour cette formation.
L'offre de formation ne s'arrêtera pas avec les jeunes d'Isotry et d'Anosibe. Le 24 octobre, le ministère donne rendez-vous à tous ceux qui souhaitent suivre une formation de fabrication de savon et de bougies à Mahamasina. Après ce troisième rendez-vous avec les Tananariviens, le ministère envisage d'étendre la formation dans les autres régions.