Rabat — La Fondation ConnectinGroup International (FCGI) a organisé, samedi à Rabat, une journée-débat sous le thème "Le rôle des femmes dans la diplomatie préventive, la médiation et le maintien de la paix", à l'occasion de la Journée nationale de la femme marocaine célébrée le 10 octobre.
Cet événement a été marqué par la participation de nombreuses figures féminines éminentes des sphères politique, diplomatique et associative, toutes unies dans un engagement indéfectible pour la promotion des droits des femmes et de l'égalité entre les sexes.
Intervenant à cette occasion, la présidente de la FCGI, Nouzha Bouchareb, a mis en avant les réformes pionnières menées par le Maroc sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de l'égalité entre hommes et femmes. "Depuis l'intronisation de Sa Majesté le Roi, le Maroc n'a cessé de mettre en place des réformes pour promouvoir l'égalité des genres", a-t-elle affirmé, évoquant notamment l'adoption du Code de la famille en 2004, sa révision en cours, la Constitution de 2011 et le Nouveau modèle de développement.
Mme Bouchareb a salué ces avancées tout en reconnaissant que "des progrès restent à faire, notamment en matière de politiques publiques".
Dans ce sens, elle a plaidé pour que les femmes soient davantage au coeur des décisions politiques, rappelant que la Fondation oeuvre à promouvoir l'intégration des femmes dans la diplomatie préventive, la médiation et le maintien de la paix, en phase avec l'agenda international Femmes, Paix et Sécurité.
Pour sa part, la représentante de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, Saloua Elghalmi, a mis en avant le rôle crucial des femmes dans la résolution des conflits et la consolidation de la paix.
"Les femmes sont souvent les premières victimes des conflits, mais elles jouent également un rôle déterminant dans la préservation de la paix et la promotion des libertés", a-t-elle soutenu, tout en insistant sur la nécessité de promouvoir l'accès des femmes aux postes de décision.
Lors de cet événement, la première vice-présidente de la FCGI, Ibtissam Setti, a présenté un exposé sur les progrès réalisés en matière d'égalité hommes-femmes au Maroc.
D'après Mme Setti, les femmes occupent 24 % des postes ministériels et des sièges à la Chambre des représentants, tandis que seulement 12 % des parlementaires à la Chambre des conseillers sont des femmes, notant que dans l'administration publique, les femmes comptent 4 secrétaires générales contre 21 hommes et 49 directrices contre 184 hommes.
Et d'estimer qu'en dépit des grands pas franchis en matière de consolidation de l'égalité hommes-femmes, la promotion de l'approche genre requiert davantage d'efforts.
Dans une déclaration à la MAP, la coordinatrice du Réseau marocain des femmes médiatrices pour la paix et la sécurité, Farida Jaidi a exprimé l'importance de renforcer la participation des femmes marocaines dans la médiation, soulignant que les femmes sont souvent les premières victimes des conflits, mais rarement impliquées dans leur résolution.
Elle a également insisté sur l'élargissement du concept de sécurité, englobant désormais la sécurité alimentaire, sanitaire et climatique, et sur la nécessité de renforcer les capacités des femmes pour qu'elles contribuent pleinement à ces enjeux, appelant à une meilleure visibilité des femmes sur la scène nationale et internationale.
La journée-débat a permis de souligner l'importance de la diplomatie préventive et de la médiation dans les processus de paix, ainsi que le rôle primordial que les femmes peuvent y jouer.
Créée en 2011, la Fondation ConnectinGroup International (FCGI) oeuvre principalement pour renforcer la participation des femmes à la prise de décision et atteindre l'égalité des sexes dans les domaines économique, politique et social.
Ses objectifs incluent l'amélioration de la représentativité des femmes marocaines dans les postes de décision politique, la promotion d'une culture civique pour inciter les femmes à s'impliquer dans la construction d'une société égalitaire, et le renforcement du leadership transformationnel des femmes. La FCGI veille également à l'intégration de l'approche genre dans les programmes et politiques publiques, tout en soutenant l'autonomisation économique des femmes, notamment les plus vulnérables, afin d'éradiquer la pauvreté et d'instaurer la paix sociale.