La Première ministre Judith Suminwa a affirmé, vendredi 18 octobre, que le Rwanda venait, pour la première fois, d'accepter de présenter un plan pour le retrait de plus de 4 000 de ses militaires déployés en République démocratique du Congo.
La Cheffe de l'exécutif l'a affirmé au cours du forum Rebranding Africa à Bruxelles, alors qu'elle évoquait la position de son gouvernement pour le retour de la paix dans la partie Est de la RDC, notamment à travers le processus de Luanda.
Ce qui représente, selon la Première ministre, une avancée significative pour la résolution du conflit qui oppose les deux pays.
Cette quête de la paix est basée sur une stratégie qui mêle à la fois le renforcement de l'armée nationale, les FARDC, et une diplomatie agissante.
« Nous avons aujourd'hui une stratégie, celle de la montée en puissance de notre armée pour défendre notre territoire, tout en poursuivant un processus diplomatique car nous voulons la paix », a déclaré Judith Suminwa Tuluka.
Elle a, en outre, indiqué qu'en parallèle au retrait des troupes rwandaises, la RDC continue son plan de neutralisation des miliciens Forces démocratiques de libération du Rwanda(FDLR), une mission que, selon elle, l'armée congolaise entreprend depuis plusieurs années.
« Ce n'est pas moi qui le dis, mais des rapports certifiés de l'ONU : il y a des soldats rwandais en RDC. Et à partir du moment où le Rwanda nous agresse, c'est à lui de retirer ses troupes de notre territoire », a-t-elle soutenu.
Réagissant aux propos de Judith Suminwa, Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, a déclaré sur son compte X que son pays n'avait jamais « accepté de présenter un plan de retrait pour plus de 4000 militaires ». Selon lui, cet engagement ne figurait nulle part dans le compte-rendu de la cinquième réunion ministérielle tenue à Luanda le 12 octobre.
Il existe plusieurs preuves documentées de la présence de l'armée rwandaise sur le territoire congolais et de son soutien au groupe rebelle M23. Des experts de l'ONU ont confirmé ce soutien, qui a été condamné par plusieurs chancelleries occidentales.