La Cour militaire de Kinshasa-Gombe rendra son verdict le vendredi 25 octobre. Mais en attendant, elle a pris vendredi 19 octobre en délibéré les exceptions soulevées par la défense.
A l'audience de ce procès en appel à la prison militaire de Ndolo, la Cour a enregistré les plaidoiries de la défense dans leurs mémoires uniques contre la comparution de leurs clients déjà acquittés et libérés mais dont certains ont comparu en étant libres.
Le ministère public a répliqué à leurs mémoires, tout en demandant à la Cour de faire comparaître tous ceux qui ont été acquittés.
Sur 51 prévenus, 37 condamnés à la peine capitale comparaissent comme prisonniers. Sur 14 acquittés, 8 font jusque-là défaut à l'audience. Six autres présents viennent de comparaître en étant libres.
Et la cour ouvre la procédure d'appel par l'analyse de sa saisine. Pour la quasi-totalité des prévenus, l'appel interjeté est jugé légal. Après cette analyse, la défense de 6 prévenus acquittés développe son mémoire.
Elle s'étonne de la comparution de ses clients, alors qu'ils ont été acquittés le 13 septembre et libérés le 20 par le ministère public, acquiesçant ainsi la décision des juges, étant donné que la procédure d'appel s'est effectuée dans un délai forclos, soit du 13 au 18 septembre.
Tirant à boulet rouge sur le ministère public, la défense demande alors à la Cour de se déclarer non saisie à l'égard de ses clients.
En réplique, le ministère public requiert leur comparution. Il précise que son appel n'est pas partiel, mais plutôt général et contre le jugement condamnant 37 prévenus au lieu de 51.
Un autre mémoire concerne la défense du prévenu Jean-Jacques Wondo, l'expert militaire belge. Il se dit très malade et insiste d'être transféré dans un centre hospitalier local pour des soins appropriés. La Cour promet de se prononcer sur toutes ces exceptions le 25 octobre.