Plusieurs ponts et passerelles reliant les différents quartiers et avenues de la ville de Bunia, en Ituri, sont dans un état de dégradation avancée, a constaté, samedi 19 octobre, le reporter de Radio Okapi.
Certains de ces ouvrages sont déjà vétustes, tandis que d'autres se sont effondrés à cause des pluies fréquentes dans la région.
Dans le quartier Ngezi, de nombreux habitants rencontrent d'énormes difficultés pour se rendre à l'hôpital général de référence de Bunia, ainsi qu'au grand marché de la ville. Presque toutes les voies menant à ces lieux publics sont devenues quasi impraticables. C'est le cas du pont Sederu, qui relie ce quartier à celui de Bigo. Cette situation met en danger de nombreux habitants, notamment des enfants qui se rendent à l'école.
« Ce pont est un danger, tous les piliers sont déjà foutus, quand il y'a débordement d'eau, ces piliers se cassent. Quelqu'un est mort ici au pont, il est tombé de sa moto et mort sur place. On a juste besoin que le pont soit arrangé », explique un habitant.
Au cours de ce mois d'octobre, deux personnes ont perdu la vie et deux autres ont été blessées sur le pont Sederu.
Une autre habitant rappelle que ce pont est très important pour le quotidien de la population de coin de la ville de Bunia : « Quand on est malade, on est obligé de passer très loin pour aller à l'hôpital général. Le marché également devient loin sans ce pont ».
Ce sentiment de désarroi est partagé par certains commerçants exerçant leurs activités près de la rivière Nyamukawu, à côté du pont reliant le quartier Lembabo à la station-service Peniel.
Selon eux, leurs activités ne se déroulent plus bien comme avant, d'autant plus que la circulation est devenue rare à cet endroit.
Ils demandent aux autorités d'intervenir en urgence. « Nous payons le loyer, le frais des enfants et la nourriture, nous ne vendons plus depuis qu'il n'y a plus de pont. Nous vendons les pièces de rechange, il faut vraiment qu'il ait la circulation pour que nous puissions gagner. Les motos ne passent plus voire les piétons. Le travail évolue très lentement. Il faut qu'on accélère (la reconstruction du pont) pour que les gens passent et que tout le monde se retrouve dans son activité », plaide un commerçant du quartier.