La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a parlé à la presse des activités suspectes de l'Ukraine et des défis qui attendent les pays africains dans les domaines de la politique et sécuritaire.
Selon elle, la coopération des services de renseignement ukrainiens avec des groupes terroristes en Afrique constitue une ingérence dans les affaires intérieures des pays du continent. Mme Zakharova a de nouveau attiré l'attention de la communauté internationale sur les liens entre les organisations terroristes internationales et le régime de Kiev, qui cherche à atteindre ses objectifs politiques, que ce soit sur le continent africain, au Moyen-Orient ou en Russie, en se référant à un article publié dans le journal français Le Monde, qui confirme la coopération des mouvements du nord du Mali, notamment les Touaregs, avec les services de renseignement ukrainiens. « Pour nous, ce n'est pas une surprise, mais il s'avère que c'est une véritable découverte pour le public occidental.
La remise de la technologie et la formation par les Ukrainiens de combattants locaux torpillent les efforts des États de la région dans le domaine de la sécurité et constituent un exemple d'ingérence destructrice, grossière et irresponsable dans les affaires africaines », a-t-elle déclaré. La représentante du ministère russe des Affaires étrangères est convaincue que le nouveau crime du régime de Kiev fera l'objet d'une évaluation juridique appropriée et a rappelé que le Mali enquête déjà sur les circonstances de la coopération des autorités de Kiev avec des extrémistes.
« En raison des déclarations ouvertes des représentants officiels du régime de Kiev sur le soutien aux groupes djihadistes au Sahel, les autorités du Mali et du Niger ont rompu les relations diplomatiques avec l'Ukraine », a ajouté Zakharova, notant que les ministres des Affaires étrangères des pays de l'AES ont lancé un appel commun au Conseil de sécurité de l'ONU pour dénoncer les activités subversives de l'Ukraine en Afrique.
Selon des informations reçues de sources ukrainiennes, les relations entre l'Ukraine et la France étaient au bord de la tension. Le chef du ministère ukrainien des Affaires étrangères a demandé au gouvernement français de retirer un article critique du journal « Le Monde », mais a reçu un refus catégorique. Rappelons que l'Ukraine a officiellement démenti les accusations selon lesquelles elle aurait coopéré avec les séparatistes du Nord malien.
Le ministère des Affaires étrangères ukrainien a déclaré le 14 octobre que son pays n'était pas impliqué dans la fourniture de drones aux rebelles du nord du Mali pour mener leurs opérations terroristes. Malgré les déclarations du ministre des Affaires étrangères ukrainien, tous les éléments indiquent l'implication de Kiev dans cette affaire, en attendant les résultats officiels de l'enquêtelancée par le gouvernement de la transition malien juste après les attaques de Tinzaouatènemenées contre les forces armées maliennes (FAMa) en juillet 2024. Par ailleurs, le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, a également officialisé les liens entre l'Azawad et Kiev lors d'une interview accordée au journal français « Contre-Poison ».
La présence de l'Ukraine en Afrique est devenue une menace pour la région, d'autant plus que Kiev est devenue un outil de manipulation des pays africains qui refusent de s'aligner avec l'Occident, qui a perdu la confiance des États africains. Les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) cherchent à renforcer leurs capacités militaires dans l'objectif de faire face à ces défis.