Tanger — Le long-métrage "Le silence des violons" du réalisateur marocain Saâd Chraïbi, projeté samedi soir dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages de fiction du 24è Festival national du film de Tanger, est une ode à la transmission générationnelle du patrimoine musical.
Cette pellicule de 102 minutes raconte une histoire de transmission de l'héritage musical national le "Malhoun", tout en mettant en lumière l'évolution de la relation entre un grand-père, féru de musique traditionnelle et musicien hors pair, et sa petite fille, Hafsa, jeune passionnée de musique classique.
A travers son regard particulier, le cinéaste souligne l'importance de la préservation et de la promotion du patrimoine culturel immatériel du Royaume pour les générations futures, notamment le Malhoun, inscrit en 2023 sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO.
Dans une déclaration à la MAP, Saâd Chraïbi a indiqué que son film "Le silence des violons" est très différent en termes de thématique par rapport à ses précédentes œuvres, en ce sens que cette pellicule constitue une sorte de fenêtre thérapeutique portant sur l'histoire de la musique au Maroc.
"L'idée était de créer un pont entre la musique traditionnelle authentique et la musique classique. A cet effet, le film se termine par une partition qui allie ces deux arts musicaux", a-t-il expliqué, relevant que l'histoire du film tourne autour de la transmission du savoir musical à travers les générations.
M. Chraïbi a également fait savoir que l'un des buts du film est de faire découvrir au public du grand écran l'histoire de ce style musical national qui fait partie de nos traditions, estimant qu'en tant que réalisateur, il est de son devoir de faire connaître et jeter la lumière sur le patrimoine culturel riche et diversifié du Maroc.
Outre "Le silence des violons", plusieurs films sont en lice pour la compétition des longs-métrages de fiction, notamment "Kissat Wafaa" d'Abdelali Tahiri, "Empreintes du vent" de Layla Triqui, "Hôtel de la paix" de Jamal Belmejdoub, "Que d'amour" de Kamal Kamal, "Silence des violons" de Saad Chraibi, "Triple A" de Jihane El Bahhar, "Journal intime" de Mohamed Chrif Tribak, "Moroccan Bada$$ girl" de Hicham Lasri, "La dernière répétition" de Yassine Fennane, "Animalia" de Sofia Alaoui, "404.01" de Younes Reggab, "Elwatra" de Driss Roukhe, "A Corpse on the Shore" de Mohammed Faouzi Aksel, "Déserts" du réalisateur Faouzi Bensaïdi, et "Les Meutes", de Kamal Lazraq.
Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Festival national du film de Tanger s'annonce comme un événement captivant qui saura tenir en haleine les cinéphiles au cours des prochains jours. Avec une sélection variée et riche de films nationaux, cette manifestation mettra en avant non seulement les œuvres contemporaines, mais aussi les créations novatrices qui illustrent la diversité du septième art.