En Côte d'Ivoire, le cancer du sein est le premier cancer qui affecte les femmes. Selon les dernières statistiques, datant de 2022, près de 3 869 cas ont été diagnostiqués, pour 2 092 décès. En ce mois d'Octobre rose, les autorités mettent l'accent sur la prévention pour dépister plus de cas.
Dimanche matin, au CNRAO, le Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie Alassane-Ouattara à Abidjan, une dizaine de femmes patientent pour un premier rendez-vous médical. Parmi elles, Mariam, 35 ans. « J'ai tellement entendu de témoignages du cancer du sein des femmes qui meurent. Donc j'ai préféré venir faire le dépistage », rapporte-t-elle.
À ses côtés, Inna Sidibé, une femme d'âge mûr, vient par mesure de prévention. « J'ai des petites douleurs au niveau des seins, donc j'ai tenu à venir me faire dépister pour voir s'il y a un probable cancer qui est là pour qu'on le détecte vite. C'est très, très important parce qu'une fois qu'on détecte tôt, on peut être prise en charge rapidement », lance-t-elle.
Pendant ces semaines de sensibilisation, les consultations sont gratuites les samedis. Ce centre peut recevoir jusqu'à 400 personnes, et environ 25 par jour en semaine.
« Il faut avoir une vue holistique de la prise en charge du cancer »
Concernant le traitement de la maladie, au CNRAO, les médecins mettent l'accent sur une approche très large : l'alimentation, le sport, le soin des cheveux complètent le traitement classique, explique le docteur David N'Chiepo.
« Il faut avoir une vue holistique de la prise en charge du cancer, avec des soins d'accompagnement à la technologie. On montre comment la patiente peut traiter ses cheveux, on montre comment elle peut prendre soin d'elle. Ces soins de support permettent à la patiente de mieux tolérer les traitements et de mieux les poursuivre jusqu'à la fin, surtout la chimiothérapie », indique le médecin.
Depuis l'ouverture de ce centre public, début 2018, le risque de décès lié au cancer du sein a chuté de 25% chez les personnes suivies dans cet hôpital.