Les échanges afro-normands représentent 4 milliards d'euros soit environ 2 623,83 milliards de FCFA, plaçant ainsi l'Afrique parmi les principaux partenaires économiques de l'Ouest de la France. Une relation économique forte, appelée à se poursuivre dans le temps.
Les investissements Nord-Sud tendent de plus en plus à se délocaliser, voire à se régionaliser. C'est le cas avec la France, où la décentralisation est en cours. Les régions françaises gagnent en autonomie et disposent d'un accès direct aux services de l'ambassade de France à Abidjan et aux ministères ivoiriens.
M. Simon Guillaume, représentant de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Rouen, organise régulièrement des missions de prospection pour les PME françaises en collaboration avec leurs homologues africaines. « Nouer des contacts directs avec les PME et les inviter à visiter nos installations en Normandie est un accélérateur de prospérité mutuelle », expliquait l'un des participants habitués à ces échanges, en coordination avec la région Grand Est.
Des relations au plus haut niveau
La Normandie et ses opérateurs économiques visent des objectifs ambitieux : devenir la 5e région économique exportatrice de France et la 2e vers le continent africain. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les nombreuses rencontres afro-normandes. « Nous faisons venir des entrepreneurs de la diaspora et d'Afrique de l'Ouest pour qu'ils rencontrent les institutionnels normands. C'est un véritable pont économique que nous construisons », déclare Orphée Brasseur, l'une des organisatrices, en lien avec la COGID, représentée par Georges Koffi, à l'occasion de la rencontre prévue le 16 novembre prochain à Rouen.
Des enjeux industriels majeurs
Pour les entrepreneurs africains, il est essentiel de trouver des partenaires financiers, notamment dans le secteur de la transformation agricole. Les entreprises spécialisées dans la transformation du cacao et de l'arachide cherchent à créer des unités de transformation, un pari difficile où l'expertise des entreprises normandes peut faire la différence. « Il faut mobiliser des synergies pour attirer des investissements et favoriser la création d'emplois pour la diaspora et la jeunesse africaine », soutient Georges Koffi, membre de la JED. C'est cette vision, soutenue par les différentes autorités, qui permettra à toutes les parties prenantes de tirer leur épingle du jeu.