Une nouvelle taxe fait grincer les dents au Congo. Le 15 octobre dernier, le gouvernement a établi le budget prévisionnel de l'année 2025, celui-ci inclut « un impôt forfaitaire de solidarité nationale » de 1200 FCFA, payable sur 12 mois. Il cible tous les citoyens se trouvant au Congo dès l'âge de 18 ans. Cette décision prendra effet dès janvier 2025.
Pour le début de l'année 2025, le gouvernement congolais a établi les prés-requis pour réduire ses charges.
Selon le projet de loi de financement pour l'année 2025, l'impôt forfaitaire de solidarité nationale est dû par toute personne physique âgée de 18 ans révolus se trouvant au Congo. Celui-ci est fixé à 1200 francs CFA par an, payable sur 12 mois, soit 100 Fcfa par mois.
La même source précise que l'impôt forfaitaire de solidarité nationale sera prélevé automatiquement sur les crédits téléphoniques par les opérateurs de téléphonie mobile et reversé directement au Trésor public, sous la supervision de l'administration fiscale et de l'ARPCE qui seront chargées du bon suivi.
Selon le Fonds Monétaire International, la dette publique totale du Congo s'élèverait à 14,1 Mds USD soit 8 508 Mds FCFA en 2023, ce qui représente 99,0% du PIB. A ce jour, le gouvernement souhaite relever son économie, et cela en y impliquant la population congolaise. Pour les autorités, la taxe a pour objectif de rapporter environ 6 milliards par an.
Il faut dire que pour l'opposant politique Destin GAVET, Directeur exécutif du mouvement républicain, cette taxe symbolise l'échec du gouvernement, car prélever 1200 Fcfa à la population, c'est une façon de l'enfoncer dans la pauvreté. Il précise qu'avoir une dette insoutenable de plus de 90% du taux d'intérêt brut est le résultat d'une gouvernance qui a failli.
D'après nos confrères de TV5 Monde Afrique, malgré la manne pétrolière, près de la moitié des 6 millions d'habitants du pays vit sous le seuil de pauvreté. La même source poursuit en déclarant que depuis près d'un mois dans la capitale, les ordures ne sont plus ramassées, les éboueurs sont en grève pour cause de salaires impayés, tout comme d'autres corps de fonctionnaires comme les employés de mairies, le personnel des hôpitaux ou des facultés.
Pour le professeur de fiscalité, M. Vivian MANANGOU, le gouvernement a fait le choix de la facilité, car cette décision de créer un impôt nouveau n'est pas la bonne, en revanche il aurait dû réduire le train de vie de l'Etat.
Dans le but d'inclure les membres du gouvernement à cet « impôt forfaitaire de solidarité nationale » l'Etat a par la même occasion interdit à tous ses ministres de voyager jusqu'en fin 2024, par souci d'économie. Selon une circulaire signée par le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, l'exception est au président de la République.
Il faut dire que les congolais ont été surpris par l'annonce de cette nouvelle loi, qui suscite chez eux un grand mécontentement.