Madagascar: Une fibre optique à moins de 50 000 ariary

Un opérateur a consenti à fléchir ses prix internet pour faire une offre d'une fibre optique à 50 000 ariary les 100 Go. Il s'agit de « l'offre la plus basse sur le marché africain » d'après la ministre Delmotte.

Une annonce choc. Des tarifs réduits pour répondre aux besoins des ménages. C'est ce qu'a annoncé la ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, vendredi lors d'une conférence de presse à Antaninarenina. Selon Stéphanie Delmotte, « le plus grand opérateur de la Grande Île, qui a la plus grosse expérience dans l'industrie des télécoms, a répondu favorablement à notre demande de créer une offre commerciale dans ce sens. Ainsi, nous aurons désormais la fibre optique la moins chère d'Afrique à Madagascar », a-t-elle annoncé.

À un moment où les tarifs internet étaient restés figés pendant des mois, même après le retrait du prix plancher, c'est une nouvelle qui risque de remodeler le paysage des télécommunications dans le pays actuellement. La possibilité d'avoir la fibre optique à moins de cinquante mille ariary a été évoquée par la ministre, qui a expliqué que des choix ont dû être faits.

Accessible à tous

« Nous avons dû regarder les tarifs adéquats au pouvoir d'achat de la population. Après tous les calculs, nous avons constaté qu'il nous faut une offre sans précédent à Madagascar. C'est vraiment une petite partie de ce qui se fait actuellement, et l'offre doit être inférieure à 10 euros (50 000 ariary, ndlr) par mois », concède Stéphanie Delmotte.

Elle confirme que cette offre est déployée pour donner une connexion internet accessible à tous. « Les datas utilisés dans cette offre doivent remplir les besoins des ménages. Les choses ne doivent pas se passer autrement », indique-t-elle. Coïncidence ou non, un opérateur a annoncé en fin de semaine une nouvelle offre de fibre optique à 49 000 Ariary, pour 100 Go, avec une vitesse de 200 Mbps. Une offre adaptée, selon cet opérateur, aux ménages ainsi qu'aux étudiants et ceux qui utilisent les réseaux sociaux.

Il ne reste plus qu'à voir si les gens vont se ruer sur ces offres. Pour l'État, la concurrence dans le secteur des télécommunications est libéralisée et ouverte à tous. Il s'agit d'ailleurs d'une stratégie sur laquelle misent les autorités pour faire baisser les prix de l'internet. Une mesure incitative qui vise également à encourager les investissements dans le secteur. En théorie, une libéralisation totale devrait favoriser une meilleure concurrence sur tous les segments du marché et ainsi amener à une baisse des prix à la consommation. C'est ce que l'État s'efforce de proposer, à défaut d'avoir encore un décret fixant la régulation des prix de l'internet.

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