Rabat — Le renforcement des capacités des femmes participant à la gestion de la chose publique a été au centre d'un atelier lancé, dimanche à Rabat, à l'initiative du ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille.
Initié en partenariat avec l'Organisation des femmes arabes, et le soutien de l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ), cet atelier aborde des thématiques axées sur les sources de l'influence politique des femmes dans la chose publique, les systèmes électoraux et la violence contre les femmes dans la sphère publique, entre autres.
À cette occasion, la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar a souligné l'importance de cet atelier, dédié aux jeunes femmes leaders des ministères, des partis, des parlements et des associations de la société civile, faisant savoir qu'il constitue une opportunité pour les participantes des pays arabes d'interagir et d'échanger leurs expériences, de développer leurs compétences et leurs capacités et de s'enquérir des nouveautés liées au processus de gestion de la chose publique et d'autonomisation politique.
"Le Royaume du Maroc poursuit ses efforts pour promouvoir les conditions et la situation des femmes, à travers des réformes législatives, politiques et sociales d'envergure", a-t-elle dit, notant que Sa Majesté le Roi Mohammed VI n'a cessé de souligner dans de nombreux discours royaux la nécessité d'améliorer la situation de la femme marocaine, de préserver ses droits et de garantir sa pleine participation dans tous les domaines.
Mme Hayar a relevé que l'Organisation des femmes arabes et le GIZ ont choisi le Royaume du Maroc pour organiser cet atelier, compte tenu de son leadership dans le domaine de la promotion des droits des femmes.
De son côté, la directrice générale de l'Organisation des femmes arabes, Fadia Kiwan, a souligné que le Royaume du Maroc est un modèle de progrès durable en matière de questions féminines dans la région arabe, eu égard de la présence notamment d'une vision stratégique sincère d'autonomisation des femmes, laquelle vision est appuyée par des politiques publiques soutenues.
"L'Organisation des femmes arabes focalise, à travers ce genre d'ateliers, sur la coopération avec les femmes leaders, en particulier émergentes, d'autant plus que cette catégorie est dotée de capacités et de positions à même de lui permettre de jouer un rôle fondamental dans le développement de la société", a-t-elle estimé, ajoutant que l'Organisation exhorte les femmes leaders de s'engager davantage pour l'amélioration durable des conditions des femmes dans leurs pays.
Pour sa part, Anette Funk, directrice du programme "WoMENA", financé par le ministère allemand de la coopération économique et du développement et mis en oeuvre par le GIZ, a indiqué que les femmes candidates à des fonctions publiques sont souvent confrontées à de nombreux défis, notamment culturels, ce qui se dresse comme obstacle à la promotion du rôle des femmes dans la société.
"Changer cette situation est possible à condition qu'il y ait un engagement politique et des cadres juridiques et politiques qui garantissent l'égalité des chances pour les femmes et les hommes", a-t-elle expliqué, mettant l'accent sur plusieurs stratégies qui pourraient assurer le renforcement du rôle des femmes dans la chose publique, notamment l'orientation, la formation et le renforcement des capacités, ainsi que le rôle des médias et des plateformes publiques dans la promotion des réalisations des femmes dans la sphère publique.
Cet événement, organisé du 20 au 23 octobre, auquel participent des femmes leaders de huit pays arabes (Libye, Égypte, Oman, Yémen, Mauritanie, Maroc, Palestine et Irak), s'inscrit dans le cadre de l'adoption par l'Organisation des femmes arabes d'un programme ambitieux visant à renforcer les capacités politiques des femmes arabes et leur fournir des compétences en matière de leadership, de prise de décision, ainsi qu'à améliorer leur intégration dans la sphère publique.