Dans les consultations politiques locales, il y a plusieurs niveaux. Pour les « petites » communes rurales, il n'y a pas de bousculades pour les candidatures. La preuve, bon nombre d'entre elles sont dépourvues de candidat. Ce qui n'est pas le cas pour les villes moyennes et les grandes agglomérations. Là, les discussions dans les coulisses, surtout celles des grands partis, sont âpres.
Les prétendus notables se mettent en avant et se disent être prêts pour la bataille, il ne leur reste que la bénédiction des états-majors de leur parti. Mais le militantisme politique n'est pas un long fleuve tranquille, le plan de carrière qu'on se fixe, peut être perturbé par ce qu'on appelle la discipline du parti comme le parachutage d'autre candidat qui vient d'on ne sait où, mais c'est la décision prise en haut lieu du parti, la plupart du temps, on est devant un diktat sans appel. Ce cas n'est pas rare et tous les partis n'en sont pas exempts.
En politique, au-delà des grands discours censés changer le monde, il y a l'homme, le politique qui a sa propre politique personnelle dont la motivation est une estime de soi démesurée avec un Ego qui écrase ceux des autres militants, voire les méprise. On voit d'ici, les soirs de victoire où l'on distribue les cacahuètes pour remercier tout le monde ; où les « On a gagné » clament le début de longues frustrations du militant « x » de base. Les longues réunions tardives, les longues marches de propagande n'auront, en fait, servi qu'à satisfaire ce besoin, cette soif de pouvoir d'un seul homme.
Quand on dit et qu'on généralise que l'opinion est déçue de la politique, ce n'est pas tout à fait vrai, elle est désenchantée, oui, de la classe politique, du personnel politique mais point des institutions ni même des idées politiques car elles sont, sans exception, toutes généreuses.