«C'est un départ de trop», déplore la directrice de l'école privée Le Nid Art Academy, Kalianjali Gungah. Cette dernière fait face à une série de départs d'enseignants depuis le début de l'année, ce qui perturbe le quotidien de ses élèves. Ce qui l'irrite particulièrement, c'est que ces enseignants quittent son établissement pour rejoindre le secteur public.
«Il existe une clause imposant un préavis de cinq mois, mais elle n'est pas respectée. J'ai réduit ce délai à trois mois pour les enseignants, mais même cela, ils ne le respectent pas.»Kalianjali Gungah explique qu'elle a pu éviter une dégradation de la situation en avril dernier, alors que plusieurs enseignants avaient quitté l'école. «J'ai trouvé des remplaçants. Mais en août, trois autres enseignants nous ont quittés, et la semaine dernière encore, d'autres ont exprimé leur souhait de partir. Je n'ai rien contre le recrutement dans le secteur public, mais il est inacceptable que des enseignants démissionnent sans respecter le préavis.»
La directrice précise qu'elle a écrit au Premier ministre la semaine dernière, tout en envoyant des lettres aux ministères de l'Éducation et du Travail pour exposer le problème auquel elle est confrontée. «Le plus inquiétant, c'est que ces enseignants abandonnent les enfants à quelques jours des examens du PSAC, qui commencent demain.» Elle lance un appel pour recruter du personnel désireux d'enseigner. «Je respecte les clauses du ministère du Travail concernant la relativité salariale et je suis prête à former de nouveaux enseignants. Mais je demande aux recruteurs du secteur public de patienter jusqu'en novembre avant de débaucher du personnel.» Cette situation a suscité l'inquiétude des parents, qui ont fait entendre leur mécontentement.