Le gouvernement s'est expliqué la semaine dernière dans l'hémicycle devant la chambre basse du Parlement sur le malaise social qui frappe le Congo depuis des mois du fait, entre autres, des tensions de trésorerie, de la rareté de l'eau et de l'électricité, de la pénurie des produits pétroliers raffinés et des mouvements de grève dans plusieurs administrations publiques.
A l'issue des échanges, l'exécutif a été invité par l'Assemblée nationale à trouver des solutions à la situation difficile que subit la population dont les conséquences risquent, si rien n'est fait rapidement, de paralyser des pans de l'économie nationale qui attend cette année un taux de croissance de plus de 3%, le plus élevé depuis près d'une décennie.
Bien que morose, la conjoncture actuelle n'est pas une fatalité. Elle commande de poursuivre les efforts entrepris dans le cadre du redressement des équilibres macroéconomiques parmi lesquels la réduction du train de vie de l'Etat, la mobilisation et la sécurisation des recettes fiscalo-douanières, la discipline dans l'exécution budgétaire.
Le Congo n'en est pas à sa première crise du genre. Il n'est donc pas question de lâcher prise, ni de baisser les bras à cause des effets induits de la crise. C'est dans les moments difficiles que de nombreux peuples ont remporté des victoires dans leur marche vers le développement en faisant montre de résilience et d'abnégation au travail.
Les pouvoirs publics, les acteurs du secteur privé, de la société civile et les partenaires devront continuer à entreprendre des initiatives qui concourent à la cohésion nationale, au bien-être et à l'amélioration des conditions de vie. La situation est tendue, mais elle exige des Congolais davantage encore de perspicacité et d'innovation.