Maximiser la contribution des mobilités humaines, notamment sous-régionales, et des diasporas au développement économique, social et culturel des territoires africains. Tel est l'objectif de la 2e phase du projet Coopération régionale des politiques migratoires (CRPM 2), lancée officiellement hier au ministère des Affaires étrangères, à Anosy.
Initiée en 2018 et soutenue par l'Agence française de développement (AFD), la CRPM vise à renforcer les politiques publiques en matière de migration et de développement, par des partages de bonnes pratiques et d'expérience entre les pays africains. Pour la seconde phase du projet, Madagascar et les Comores intègrent ainsi le projet, qui inclut déjà le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal.
«Dans un contexte où les diasporas jouent un rôle clé dans la transformation des économies africaines, les six pays partenaires s'engagent à élaborer des stratégies innovantes pour promouvoir l'investissement productif, mobiliser les compétences et faciliter les transferts financiers des citoyens vivant à l'étranger, avec un accent particulier sur le développement local», indique un communiqué au sujet de la CRPM 2.
Dans sa prise de parole durant l'événement d'hier, Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, soutient : «nous savons tous qu'une migration bien gouvernée peut générer des bénéfices pour les migrants, tant dans leur pays d'origine que dans les pays de transit et de destination. C'est pourquoi le gouvernement malgache place une importance particulière sur le respect de la dignité humaine dans la gestion de la migration».
La cheffe de la diplomatie malgache met, par ailleurs, l'accent sur le fait que la Grande île a déjà sa propre stratégie pour mobiliser la diaspora malgache qui a participé activement au développement du pays. «La lettre de politique nationale d'engagement de la diaspora malgache, adoptée en 2021, témoigne de notre détermination à établir une relation mutuellement bénéfique entre notre diaspora et l'État, mais aussi les communautés locales. Ceci, en favorisant leur implication dans le développement durable du pays», ajoute-t-elle.