Fenitriniaina Hanta Razafindramanga, connue sous le nom de Fenitra, est la capitaine des Ladies Makis à XV. Présente au stade Makis d'Andohatapenaka dimanche, elle répond à quelques questions.
Fenitra Razafindramanga, comment expliquez-vous les trois défaites des Ladies Makis durant les rencontres de la WXV3 à Dubaï, surtout contre l'Espagne ?
Quel que soit le niveau de la compétition, que ce soit à domicile, en Coupe d'Afrique ou en WXV3, toute défaite est amère pour une compétitrice comme moi et mes coéquipières. Dernièrement, en WXV3 contre l'Espagne au mois de septembre à Dubaï, l'Espagne a été supérieure sur tous les plans. Les Lionnes ont plus d'expérience que nous. Nous avons essayé de donner le meilleur de nous-mêmes, mais nous n'avons pas pu faire mieux. En plus, nous avons été trop fatiguées à cause du voyage et de la chaleur. Mais ce n'est pas une excuse. La pression a été très forte, car tout le monde nous attendait.
Contre l'Espagne, quelles sont vos lacunes ?
Primo, c'est l'expérience, et secundo, le gabarit. L'Espagne est un pays de haut niveau. Les Lionnes ont de l'expérience du haut niveau. Pour nous, c'était la première fois que nous jouions contre des pays en dehors du continent. Après le test-match au Kenya, en arrivant à Dubaï, nous nous sommes entraînées très dur, mais le temps de repos et de récupération a été insuffisant.
Et contre Hong Kong ?
Après la lourde défaite contre l'Espagne, notre objectif était de faire mieux. En termes de gabarit, il n'y a pas eu trop de différence. Côté expérience, elles en ont plus que nous. Notre insularité nous empêche de jouer des rencontres appelées « sparring partners », qui sont très utiles pour hausser notre niveau. Donc, pour les deux premiers matchs, la pression a été trop grande. En combinant vitesse et précipitation, nous perdons facilement la balle et nous n'arrivons pas à mieux nous exprimer sur le terrain.
Contre Samoa, vous avez montré un autre visage, un jeu plus convaincant...
Contre toute attente, nous avons réussi à jouer sans pression. De plus, le repos d'une semaine nous a fait du bien. Avant le match contre Samoa, les filles se sont dit : « On va tout donner, car c'est le dernier match », et nous avons réussi à marquer des essais. Même nous, nous pensions que nous allions recevoir une raclée contre les Samoanes, mais ce n'était pas le cas.
Qu'apporte la WXV3 aux Ladies Makis et quelle est la suite ?
La WXV3 a apporté de l'expérience et une nouvelle façon de voir comment jouer à un haut niveau. Pour la suite, ce sera l'Africa Cup de 2025. Mais pour aller loin dans une compétition internationale, une préparation de longue durée de six à sept mois est nécessaire et devrait être obligatoire pour avoir un physique capable de contrer les adversaires. Mais à Madagascar, est-ce possible ? Les Espagnoles, les Hongkongaises et les Samoanes sont des professionnelles, contrairement à nous. Mais nous sommes toujours prêtes à défendre les couleurs malgaches.