Londres — Le Maroc, en tant qu'allié de longue date, s'impose comme un partenaire incontournable pour le Royaume-Uni dans sa quête d'atteindre ses objectifs climatiques, écrit lundi l'International Business Times (IBT), une publication électronique dédiée aux questions économiques et géostratégiques.
Sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a développé ses divers atouts pour devenir un hub énergétique, d'autant qu'il a réalisé, depuis déjà deux décennies, des investissements importants dans les énergies renouvelables, avec un accent particulier sur le développement des provinces sud du Royaume, indique la publication.
Pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone et tenir sa promesse de faire du Royaume-Uni une "puissance propre", le gouvernement britannique, conduit par le parti travailliste, doit se tourner vers l'Afrique et plus particulièrement vers le Maroc, préconise IBT.
L'auteur de l'article, Richard Dickenson, un entrepreneur dans les énergies renouvelables qui a travaillé dans plusieurs régions dont le Moyen-Orient, l'Afrique de l'Est et la Chine, a mis l'accent sur la nécessité pour le gouvernement travailliste de soutenir la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Il a relevé qu'un tel soutien doit permettre au gouvernement britannique de poursuivre ses objectifs de développement notamment dans le domaine de la sécurité énergétique et de renforcement de ses partenariats dans la très stratégique région d'Afrique de l'Ouest, où le Maroc est devenu un acteur clé.
La publication a, dans ce contexte, mis en avant les importants progrès réalisés, au cours des vingt dernières années, par le Maroc pour le développement de ses liens économiques avec les pays africains. Le Maroc s'est imposé, d'après la publication, comme « champion » des initiatives visant à promouvoir les échanges commerciaux entre l'Afrique de l'Ouest, le Sahel et l'Afrique subsaharienne.
Pour étayer son argumentaire, IBT évoque l'exemple de « l'ambitieux » projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui prévoit la création d'une liaison de 7.000 km traversant plus d'une douzaine de pays d'Afrique de l'Ouest et capable de transporter 30 milliards de m3 de gaz par an.
La publication rappelle que d'autres pays européens ont déjà emprunté la voie de la coopération énergétique avec le Maroc, notant que l'Allemagne a conclu un accord de coopération à long terme avec le Royaume afin de développer davantage "les capacités de production d'hydrogène vert déjà remarquables" du pays.
L'hydrogène vert et la technologie de l'ammoniac vert, tous deux produits en utilisant des ressources énergétiques renouvelables telles que l'énergie éolienne et solaire, peuvent être utilisés pour alimenter les réseaux électriques sans émission de carbone, explique la publication, ajoutant, toutefois, que leur production nécessite d'importants investissements dans les infrastructures.
Participer à des projets d'investissement public-privé au Maroc avec d'autres États membres de l'UE serait donc "une façon pour le parti travailliste de joindre l'acte à la parole" et honorer, par la même occasion, un de ses engagements de recentrer les efforts sur le développement en Afrique, indique IBT.