Un garçon a été découvert mort dans un quartier de Tanjombato, les mains et pieds attachés. Trois suspects, ses voisins, sont soupçonnés de l'avoir enlevé et tué.
Rapt aggravé de meurtre. Dimanche matin, le secteur 3 d'Ambohimanatrika, dans la commune de Tanjombato, a été le théâtre d'une découverte macabre. Un garçon de 11 ans, la partie supérieure nue et vêtu d'un simple short, a été retrouvé sans vie, dissimulé sous le lit dans une maison.
Il a été assassiné dans des circonstances insupportables. Ses mains et ses pieds ont été ligotés, et son corps portait des traces de blessures.
Les premières informations recueillies par les enquêteurs, corroborées par la famille et les riverains, laissent entrevoir l'horreur d'un acte prémédité. Les proches de la victime, visiblement en état de choc, ont exprimé leur réticence à éclairer nos lanternes.
Atterrée
« Nous devrons encore nous présenter à l'audition à la gendarmerie de Fiadanana et à la levée de corps à l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). Le corps ne sera plus amené ici, mais directement à Andramasina », ont-ils déclaré, le coeur lourd.
À la morgue de l'HJRA, la douleur était palpable. La famille, atterrée, a gardé le silence, tandis qu'une source du voisinage a révélé que l'affaire a été confiée à la Section de recherches criminelles de Fiadanana.
Tout a commencé la veille. Samedi, vers 17 h, l'enfant jouait encore dehors. Sa mère a pensé qu'il s'amusait dans son endroit habituel. Elle ne s'est pas inquiétée. Ce n'est qu'à 18h, face à son absence prolongée, qu'elle a commencé à le chercher. La panique s'est installée peu à peu. Les voisins, solidaires, se sont joints à la recherche, mais en vain.
Le lendemain matin, la famille a alerté les gendarmes, qui ont rapidement lancé une enquête. Ils ont ciblé un premier suspect. Ce dernier a avoué que le corps de l'enfant se trouvait sous leur lit conjugal. Lui, un vendeur de musique MP3, sa femme et un complice ont été arrêtés. C'est un comble, car ils sont des voisins du garçon et ont fait semblant de participer activement à sa recherche.
Les enquêteurs ont découvert qu'un appel avait été passé à la mère de l'enfant, réclamant une rançon de douze millions d'ariary. La famille n'aurait pas cette somme, ce qui pourrait expliquer l'issue tragique de cette affaire.