Au Nigeria, la campagne nationale de vaccination contre le mpox, un virus qui a déjà infecté 103 personnes dans le pays mais n'a tué personne, a débuté lundi 21 octobre. Le Nigeria, avec ses 200 millions d'habitants, ne prend aucun risque et souhaite agir rapidement pour éviter une flambée épidémique.
Avec seulement 9 000 doses disponibles - après avoir fait don de 1 000 au Rwanda -, les autorités nigérianes misent sur une stratégie ciblée. Ainsi, la vaccination contre le mpox va concerner en priorité les États du Nigeria les plus touchés comme Cross River, Bayelsa et Akwa Ibom dans le sud, ainsi que l'État d'Enugu dans le sud-est.
Les travailleurs de santé en première ligne, les personnes immunodéprimées, ainsi que les cas contacts seront prioritaires. Les enfants âgés de cinq ans et plus sont également visés par cette campagne.
Il y a des défis logistiques concernant l'accès routier, les distances et la chaîne d'approvisionnement. Mais grâce à nos nombreuses expériences récentes et réussies d'introduction de vaccins, nous avons construit l'infrastructure et les systèmes nécessaires.
02:16 Dr Muyi Aina, directeur exécutif de l'Agence nationale de développement des soins de santé primaires
Christina Okello Le vaccin, appelé Jynneos, offert par les États-Unis, est administré en deux doses à 28 jours d'intervalle. Même si ce traitement n'est pas fabriqué au Nigeria, le gouvernement envisage à terme de produire ses propres vaccins, bien que la maladie ne soit pas une priorité immédiate.
Le Nigeria ne se bat pas seulement contre le mpox. Le pays doit faire face à la rougeole, au choléra et au paludisme. Ces maladies continuent de peser lourd sur le système de santé. D'ailleurs, une nouvelle campagne de vaccination contre le paludisme a été lancée la semaine dernière.