Diamniadio — Les conclusions des états généraux des transports publics mettront les acteurs de ce secteur devant leurs responsabilités, a déclaré, lundi, à Diamniadio (ouest), le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, assurant que "l'État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire".
"Au sortir de ces états généraux, nous allons mettre tout un chacun devant ses responsabilités. L'État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire", a soutenu M. Ndiaye au début de ces assises devant se poursuivre jusqu'à vendredi.
Cette rencontre de cinq jours se tient à l'initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
Des experts des transports, des leaders d'organisations professionnelles du secteur et des représentants d'organisations de consommateurs y participent.
Les assises doivent favoriser, entre autres résultats, un "renforcement des infrastructures ferroviaires, qui doivent constituer une alternative", a souligné Malick Ndiaye en présence de directeurs généraux de sociétés nationales relevant de son ministère, dont Dakar Dem Dikk.
"Les infrastructures ferroviaires permettent de réduire les coûts logistiques et de production, pour faire des transports un levier important du développement économique et social" du pays, a-t-il poursuivi en parlant des résultats attendus des états généraux.
"Nous sommes tous mis d'accord sur quelque chose : le secteur des transports est confronté à d'innombrables problèmes et mérite d'être repensé et restructuré", a souligné le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
En parlant des accidents de la route, Malick Ndiaye estime que "le plus grand pourcentage de leurs causes" est attribué aux "facteurs humains". "Les solutions, nous allons les trouver ensemble", a poursuivi M. Ndiaye, souhaitant que des "solutions durables et structurelles" soient apportées aux accidents de la route.
Il estime que les états généraux des transports publics "matérialisent une directive présidentielle exprimée lors du premier Conseil des ministres" de l'actuel gouvernement.
"Des ateliers et des séminaires ont réuni des techniciens du ministère et des partenaires sociaux, qui ont planché sur 55 points majeurs, dont 12 seulement ont fait l'objet de désaccords et d'absence de consensus", a signalé Malick Ndiaye.
Il dit espérer que "des résolutions fortes" vont découler des états généraux des transports publics, ce qui permettra de "transformer de manière [...] radicale" ce secteur.
"Nous sommes sur la bonne, avec la digitalisation intégrale", a poursuivi M. Ndiaye en parlant des efforts fournis pour réglementer la circulation des deux-roues, le projet d'instauration du permis à points, la carte professionnelle du chauffeur, le renouvellement du parc automobile et le renforcement du contrôle routier à l'aide de la technologie.
"Le déficit d'infrastructures modernes [...] est un défi majeur" pour le Sénégal et d'autres pays, dont la Côte d'Ivoire et la Guinée-Bissau.
Les ministres Amadou Koné et Marciano Silva Barbeiro, chargés du secteur des transports dans ces deux pays, ont pris part à l'ouverture des assises des transports publics.
Un rapport contenant les propositions et recommandations faites lors des états généraux sera remis au président de la République et au Premier ministre en novembre prochain, selon Serigne Bamba Sy, le secrétaire général dudit ministère.