Saly — Le Programme des domaines agricoles communautaire (PRODAC) n'a pas atteint les résultats escomptés après une décennie de mise en oeuvre, a affirmé lundi son coordonnateur national, Cheikh Ahmadou Ngom.
"Après une décennie de mise en oeuvre du Prodac, le constat est que les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes et des montants investis", a-t-il dit.
Il a dressé ce constat lors de l'atelier de pré-validation du document d'orientation stratégique et opérationnelle horizon 2029 (dosop-h29) du programme.
Déjà, selon le coordonnateur, "il y a neuf domaines agricoles communautaires qui ont été mis en place, mais jusqu'à l'heure où on parle, c'est quasiment deux domaines agricoles communautaires qui sont relativement fonctionnels", a relevé M. Ngom.
Il a également signalé qu"'il n'y a pas de mise en place d'unité autonome d'exploitation", encore moins "la constitution de groupements d'entrepreneurs agricoles".
"Les aménagements qui devraient permettre aux populations de pouvoir exercer dans ces domaines-là n'ont pas encore été livrés", a déploré Cheikh Ahmadou Bamba Ngom.
Face à cette situation, il a souligné la nécessité de changer de paradigme, un objectif qui, selon lui, montre l'importance de l'élaboration du document d'orientation stratégique.
Evoquant les nouvelles orientations du programme, son coordonnateur a relevé la stratégie reposera sur les trois fondamentaux, à savoir mettre à la disposition des acteurs des infrastructures de qualité et en quantité suffisante, renforcer les capacités techniques financières et matérielles des acteurs mais aussi améliorer significativement le mode d'intervention du programme et mettre une nouvelle stratégie", a-t-il expliqué.
Créé en 2014, le Programme des domaines agricoles communautaires se fixe comme mission de contribuer activement, à la réduction de la précarité sociale en milieu rural et péri-urbain, en promouvant l'entrepreneuriat agricole, particulièrement auprès des jeunes et des femmes.