Bonjour ou bonsoir,
Lors du Sommet mondial de la santé qui s'est tenu mardi à Berlin, les gouvernements allemand, français et norvégien ont organisé un événement d'annonces de contributions au cycle d'investissement de l'OMS, en présence du Chancelier Olaf Scholz.
Le cycle d'investissement de l'OMS a pour but de mobiliser le financement prévisible, souple et solide dont l'OMS a besoin pour mener ses activités au cours des quatre prochaines années.
Grâce à la générosité de nombreux États Membres de l'OMS et d'autres partenaires, les contributions annoncées se montent maintenant à plus d'un milliard de dollars des États-Unis.
Je remercie tous les donateurs des engagements qu'ils ont pris, et j'attends avec impatience les autres événements d'annonces de contributions ainsi que le Sommet des dirigeants du G20 au Brésil le mois prochain, où les résultats du cycle d'investissement seront annoncés.
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Passons maintenant à Gaza, où l'OMS et ses partenaires ont entamé lundi la deuxième tournée de leur campagne de vaccination contre la poliomyélite, qui vise plus d'un demi-million d'enfants.
Un minimum de deux doses de vaccin est nécessaire pour interrompre la transmission du poliovirus.
Cet objectif ne sera atteint que si au moins 90 % de tous les enfants répondant aux conditions requises sont vaccinés dans toutes les communautés et tous les quartiers.
Au cours de cette tournée, de la vitamine A sera également administrée aux enfants pour renforcer leur immunité.
Cependant, l'escalade de la violence dans le nord de Gaza a empêché les missions humanitaires d'apporter de la nourriture et des fournitures médicales à la population.
Au cours de la première quinzaine d'octobre, une seule mission des Nations Unies sur 54 dans le nord de Gaza a pu aboutir. Les autres ont été refusées, annulées ou entravées. Nous demandons à Israël de donner à l'OMS et à ses partenaires l'accès à la partie nord pour que nous puissions venir en aide aux personnes qui en ont désespérément besoin.
Samedi dernier, l'OMS et ses partenaires ont finalement réussi à livrer des fournitures et du carburant aux hôpitaux de Kamal Adwan et d'Al-Sahaba, après neuf tentatives la semaine dernière.
Pendant ce temps, les attaques contre les services de santé continuent. Lundi, une frappe aérienne a visé la cour de l'hôpital Al Aqsa à Deir Al Balah ; c'est la huitième fois que ce complexe hospitalier est attaqué depuis mars dernier.
Au regard du droit international humanitaire, tous les acteurs doivent veiller à ce que les services de santé soient protégés, et non attaqués.
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C'est la même chose au Liban, où, depuis le début de l'escalade des hostilités il y a un mois, l'OMS a enquêté sur 23 attaques contre les services de santé qui ont fait 72 morts et 43 blessés parmi les agents de santé et les patients.
Les hôpitaux sont déjà mis à rude épreuve, car ils doivent faire face à un afflux sans précédent de blessés tout en s'efforçant de maintenir les services essentiels.
Un nombre croissant d'établissements de santé ont dû fermer, en particulier dans le sud, à cause de l'intensité des bombardements et de l'insécurité.
Près de la moitié des centres de soins de santé primaires dans les zones touchées par le conflit sont aujourd'hui fermés, six hôpitaux ont été entièrement évacués et cinq autres partiellement évacués.
Aujourd'hui, le Ministère libanais de la santé publique a également confirmé un cas de choléra dans le nord du pays.
L'OMS a activé le plan de préparation et de riposte au choléra pour renforcer la surveillance et la recherche des contacts, y compris la surveillance environnementale et les prélèvements d'eau.
En août, le Ministère a lancé une campagne de vaccination anticholérique orale qui ciblait 350 000 personnes vivant dans des zones à haut risque, mais la campagne a été interrompue par l'escalade de la violence.
L'OMS a livré des fournitures médicales pour les soins de traumatologie, la prévention du choléra et le traitement des troubles de santé mentale, qui sont distribuées aux hôpitaux prioritaires en coordination avec le Ministère de la santé publique.
Nous collaborons également avec la Croix-Rouge et les hôpitaux libanais pour approvisionner les banques de sang en matériel permettant de garantir la sécurité des dons de sang.
Et nous formons des chirurgiens pour sauver des vies et éviter des amputations.
Mais la solution à cette souffrance, ce n'est pas l'aide, c'est la paix.
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Maintenant, un point sur l'épidémie de maladie à virus Marburg au Rwanda.
Depuis que l'épidémie a été déclarée il y a trois semaines, 62 cas ont été signalés, dont 15 mortels. Dix-sept personnes sont placées en isolement et prises en charge, 30 ont guéri et plus de 800 contacts font l'objet d'une surveillance.
Jusqu'à présent, tous les cas confirmés ont été signalés dans deux hôpitaux de la capitale Kigali.
À l'heure actuelle, l'OMS déconseille les restrictions aux voyages et au commerce, qui seraient inefficaces, inutiles et pourraient nuire aux sociétés et aux économies touchées.
Plus de 700 personnes ont été vaccinées dans le cadre d'un essai clinique qui a commencé la semaine dernière, et hier, les premiers essais cliniques de deux traitements potentiels ont démarré.
Cet essai est réalisé dans le cadre d'un partenariat entre le Ministère rwandais de la santé et l'OMS, avec le soutien de l'Université d'Oxford, et il est le résultat du travail accompli pendant deux ans par près de 200 chercheurs, développeurs, responsables de la santé et partenaires du monde entier.
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Faisons maintenant le point sur les épidémies de mpox en Afrique. La tendance la plus préoccupante est la propagation du clade 1b dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo et les pays voisins.
L'un des principaux défis à relever est de comprendre la dynamique de la transmission en RDC.
Alors que la plupart des cas suspects au Burundi, en Ouganda, au Kenya et au Rwanda ont été confirmés ou infirmés grâce au dépistage, en RDC, moins de la moitié des cas suspects ont été dépistés, et seulement la moitié environ d'entre eux étaient positifs.
Il est possible qu'un petit nombre ou un grand nombre de cas suspects de mpox soient confondus avec d'autres maladies comme la rougeole ou la varicelle, dont les symptômes sont parfois similaires.
L'OMS collabore avec les CDC d'Afrique et ses partenaires pour améliorer les taux de dépistage en RDC.
Cette semaine, des milliers de tests ont été livrés à la RDC et à d'autres pays touchés, et aujourd'hui même, l'OMS a autorisé un deuxième test de diagnostic au titre de son protocole EUL.
La semaine dernière, nous avons également élargi la préqualification du vaccin MVA-BN à la tranche d'âge 12-17 ans.
En RDC, plus de 19 000 personnes parmi celles qui risquent le plus de contracter la mpox ont été vaccinées, principalement dans le Sud et le Nord-Kivu. Il s'agit notamment des agents de santé, des contacts des personnes infectées et d'autres groupes prioritaires.
L'OMS, ses partenaires et les CDC d'Afrique aident les autorités nationales à intensifier la vaccination et d'autres interventions dans le cadre d'une riposte globale dans tous les points chauds.
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Passons maintenant aux États-Unis, où quatre autres cas humains de grippe aviaire H5 ont été signalés à l'OMS au cours de la semaine écoulée. Cinq autres cas attendent d'être confirmés par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.
Cela porte à 20 le nombre total de cas de grippe H5 signalés depuis le début de l'année. Tous sauf un ont été exposés à des bovins ou à des volailles infectés.
Au cours du dernier mois, le nombre de troupeaux de vaches laitières touchées par le virus H5N1 est passé de 203 à 305.
L'OMS collabore avec les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis et le Ministère de la santé et des services sociaux pour mieux protéger les personnes exposées, renforcer la surveillance, enquêter de manière approfondie sur chaque cas et échanger des données.
Pour comprendre et réduire la circulation chez les animaux et pour éviter la transmission à l'être humain, il faut pouvoir compter sur une surveillance rigoureuse des espèces touchées au niveau mondial, surveillance qui reste limitée.
En même temps que nous continuons à surveiller les virus grippaux à potentiel pandémique, nous nous efforçons d'atténuer l'impact de la grippe saisonnière, qui tue des centaines de milliers de personnes chaque année dans le monde.
Alors que la saison grippale débute dans l'hémisphère Nord, l'OMS recommande la vaccination pour les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans, les adultes de plus de 65 ans, les personnes atteintes de maladies chroniques et les agents de santé.
Beaucoup de pays offrent de vacciner en même temps contre la grippe et la COVID-19.
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Maintenant, quelques bonnes nouvelles.
Le mois dernier, la Jordanie est devenue le premier pays au monde où l'OMS a confirmé l'élimination de la lèpre.
Et pas plus tard que la semaine dernière, l'OMS a également validé l'élimination du trachome en Inde et l'élimination de la filariose lymphatique au Timor-Leste.
Félicitations à ces trois pays.
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Enfin, c'est aujourd'hui la Journée mondiale de l'alimentation.
L'accès à des aliments sûrs, sains et d'un prix abordable est un droit humain fondamental, mais il est de plus en plus menacé dans de nombreuses régions du monde.
Près de la moitié de la population mondiale n'a pas accès aux nutriments dont elle a besoin, et environ 733 millions de personnes souffrent de la faim en raison des conflits, des changements climatiques et des chocs économiques.
La malnutrition ouvre la porte à de nombreuses maladies.
L'OMS travaille avec ses partenaires pour améliorer l'accès à des aliments sûrs, économiquement abordables et nutritifs partout dans le monde.
Tarik, c'est à vous.