Des leaders de la coalition « Samm Sa Kaddu » ont dénoncé la décision du procureur de la République près le tribunal de Tambacounda d'envoyer leur camarade en prison.
Venus apporter leur soutien au leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et le maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias, ont accusé le régime en place d'être derrière cette décision.
Venus apporter leur soutien au leader du mouvement Gueum Sa Bopp, par ailleurs membre de la coalition « Samm Sa Kaddu », des responsables de cette coalition de l'opposition ont vigoureusement dénoncé la décision du procureur de la République près le tribunal de Tambacounda d'envoyer leur camarade en prison. « Ce qui s'est passé aujourd'hui à Tamba est une grande honte pour la justice sénégalaise.
Ce que nous constatons, c'est une justice politique, avec un procureur politique », a fustigé l'ex-député non-inscrit Pape Djibril Fall, un des membres de la coalition « Samm sa kaddu » qui était avec Bougane lors de son arrestation à Bakel. Pour sa part, Thierno Bocoum également membre de cette coalition et de la délégation stoppée par la Gendarmerie, a estimé tout simplement que cette décision du maitre des poursuites est « pathétique ! »
« Après l'accusation fallacieuse de refus d'obtempérer et de rébellion, ils ont ajouté un autre chef d'accusation : Outrage à agent. Bougane Gueye Dany aurait refusé de donner ses papiers et aurait manqué de respect à l'agent. C'est pathétique ! J'étais dans la voiture avec Bougane et à ses côtés. Il n'a jamais été question de cela. Jamais », a-t-il fait remarquer avant d'ajouter.
« Cette nouvelle accusation qui n'est pas dans le PV qu'il a signé, a été ajoutée au dossier. Un mensonge inacceptable. Ces genres de pratiques sont d'une autre époque. Nous avons à la tête de ce pays des peureux et des incapables qui veulent se réfugier derrière les pouvoirs régaliens de l'État pour régler des comptes politiques ».
Tête de liste proportionnelle de la coalition « Samm sa kaddu », le maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias a été également au tribunal pour soutenir son camarade investi à la onzième position sur sa liste. Selon lui, le procureur n'a fait qu'appliquer la décision qui lui a été dictée par ses supérieurs, particulièrement de celui qu'il a baptisé « Mimi ».
« Bougane est un otage du régime de Mimi, il dérange le régime, c'est un candidat sur une liste validée par le Conseil constitutionnel. En sachant que la campagne démarre dimanche 27 octobre, on veut présenter Bougane en audience des flagrants délits le 30 octobre. C'est-à-dire 3 jours après le démarrage de la campagne. C'est du divertissement, des enfantillages », a-t-il martelé.