Le Palais de Tokyo, le plus grand centre d'art contemporain d'Europe, confie l'espace de la « grande verrière », un espace immense et très lumineux et l'une des salles les plus emblématiques de ce bâtiment immense, à une artiste malgache depuis le 17 octobre dernier et pour quelques mois encore.
Il s'agit notamment de Malala Andrialavidrazana qui y expose une oeuvre monumentale sur un mur courbe de près de 60 mètres de longueur, permettant à l'artiste de réagencer le travail de photomontages numériques qu'elle montre internationalement depuis 2015 pour en faire une proposition inédite, démultipliée à l'échelle de l'architecture.
Elle constitue ainsi à la fois une exposition personnelle, sa première dans une institution publique à Paris, et une rétrospective incluant de nouvelles oeuvres. Malala Andrialavidrazana est une artiste née à Madagascar en 1971, qui vit à Paris où elle a étudié l'architecture, avant de se tourner vers la photographie.
Depuis 2015, elle construit ses Figures, des photomontages numériques réalisés à partir d'archives iconographiques héritées pour la plupart du XIXème et du XXème siècle, et qui renvoient aux imageries de la modernité : expansion du capitalisme industriel, naissance de la mondialisation dans sa relation à la colonisation, à la circulation accélérée des biens et des images et à l'extraction des ressources naturelles.
En 2023, son travail a notamment été présenté dans différents pays, à la Triennale Art & Industrie, à la Condition Publique à Roubaix, entre autres. Les murs des métros parisiens vantent en tout cas son exposition actuelle qui sera au Palais de Tokyo jusqu'en janvier 2025.