L'homme d'affaires Olivier Boko, ex-ami et très proche du chef de l'Etat béninois, accusé de complot avec l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky, est devant la commission d'instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, mercredi 23 octobre. Ils avaient été poursuivis le 1er octobre et placés en détention provisoire pour « complot contre la sûreté de l'Etat ». Le dossier avait été renvoyé devant cette chambre d'instruction pour poursuivre les enquêtes.
« L'enquête avance », souffle un proche du dossier. En effet, il s'agit de la seconde fois qu'Olivier Boko, poids lourd de la galaxie Talon, et l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky sont convoqués à la commission d'instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou. La première fois remonte à la semaine dernière. Les deux hommes sont attendus ce mercredi et jeudi.
Cette audience doit se dérouler à huis clos, en présence des accusés et de leurs avocats. En dehors de l'interrogatoire des inculpés, on ignore si des témoins sont prévus pour d'éventuelles confrontations.
Même s'il y a un délai imparti, aucun interlocuteur averti ne s'avance sur la durée possible de l'instruction de ce dossier. Mais il faudra attendre la fin de l'instruction pour savoir si l'affaire sera jugée ou non. Pour les affaires criminelles, la CRIET tient deux sessions par an, mais selon les sources contactées par RFI, elle peut aussi organiser en cas de besoin une session spéciale à tout moment.
Soupçonnés de projet de coup d'État
Les deux hommes avaient été interpellés le 24 septembre. Le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin a ensuite notamment décidé de les poursuivre pour « complot contre la sûreté l'État ». Depuis le 25 septembre, la justice les soupçonne d'avoir pris part à un projet de coup d'État.
Outre les deux personnalités, un mandat d'arrêt a été délivré contre le beau frère d'Olivier Boko. Le comptable de ce dernier est également poursuivi et en détention provisoire. Quant à l'ancien ministre de la Justice, Séverin Quenum, RFI a obtenu la confirmation qu'il a été convoqué au début de l'affaire. Il était à l'étranger et n'a pu répondre à la convocation, et y est toujours à ce jour.