En RDC, pour la première fois depuis la campagne électorale des élections de décembre 2023, le président Félix Tshisekedi se déplace, à partir de ce 23 octobre, dans le nord-est, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. En marge de ce déplacement, une série d'activités officielles est au programme. C'est notamment l'inspection de l'évolution des chantiers des infrastructures en cours dans la province. Au cours de ce séjour, le chef de l'État congolais inaugurera officiellement l'aéroport de Bangoka rénové. Un aéroport qui répond désormais aux normes internationales, selon la Régie des voies aériennes.
Lancés en novembre 2022 et achevés en 2023, les travaux de rénovation de l'aéroport international de Kisangani, qui est inauguré par Félix Tshisekedi lors du déplacement de ce mois d'octobre, ont été financé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement congolais à hauteur de 19 millions de dollars US. Avec 3 500 mètres de long et 60 mètres de large, la piste a été entièrement réaménagée. Le tarmac peut désormais accueillir dix avions, soit six gros porteurs et quatre petits porteurs, soit le double de sa capacité initiale lors de la construction en 1978. L'aéroport de Bangoka est désormais le deuxième plus grand du pays, après l'aéroport international de N'djili de Kinshasa.
« Hub naturel »
L'aérogare a été aussi modernisé et n'a désormais rien à envier aux autres aéroports de la RDC selon la Régie des voies aériennes qui classe cette infrastructure aéroportuaire première sur le plan de la sécurité des passagers. Toujours selon la Régie des voies aériennes, l'aéroport de Kisangani est un « hub naturel » qui bénéficie de la localisation de Kisangani, ville carrefour des voies routières, fluviales et ferroviaires, dans le centre-nord de la RDC.
L'inquiétude de la fréquentation
Une crainte tout de même : celle de la fréquentation. Les annulations de vol sont fréquentes, à cause du nombre réduit de passagers. Thierry Muluma, président du Conseil d'administration de la Régie des voies aériennes, compte sur la relance de l'économie locale pour valoriser l'infrastructure. Selon lui, le retour des grandes compagnies internationales, comme Ethiopian Airlines, dépend essentiellement du nombre de passagers qui voyageront dans la région.