Les progrès réalisés dans la lutte contre l'inflation sont plus marqués pour les économies avancées, comme les États-Unis, tandis que les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique subsaharienne devront attendre plus longtemps avant de voir une stabilisation des prix, selon les déclarations du chef économiste du Fonds Monétaire International (FMI), Pierre-Olivier Gourinchas, lors d'une conférence de presse mardi à Washington.
Alors que les États-Unis affichent des signes de réduction des tensions inflationnistes, avec une reprise économique solide, certains pays du Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne continuent de lutter contre des hausses de prix à deux chiffres. Cette divergence est attribuée à des différences structurelles entre les régions, où des facteurs comme l'accès aux ressources, les chaînes d'approvisionnement et les politiques monétaires varient considérablement.
Pierre-Olivier Gourinchas a également indiqué que les risques de récession aux États-Unis sont désormais réduits, grâce à la performance économique robuste du pays. Ce dynamisme est notamment soutenu par des améliorations en matière de productivité et un renforcement de l'offre de main-d'oeuvre, largement dû à l'arrivée de nouveaux immigrants sur le marché du travail américain.
Selon lui, l'afflux de travailleurs immigrés a contribué à stabiliser les pressions salariales et à renforcer l'activité économique globale, ce qui, en retour, a aidé à contenir l'inflation tout en stimulant la croissance économique.
En revanche, pour les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique subsaharienne, les perspectives demeurent plus sombres. Ces régions continuent de faire face à une inflation à deux chiffres, exacerbée par des défis liés aux chaînes d'approvisionnement, des politiques monétaires moins efficaces et des contraintes structurelles.
Les efforts pour maîtriser l'inflation prennent plus de temps à porter leurs fruits, malgré des interventions gouvernementales et des ajustements de politiques monétaires.
Le FMI continue de surveiller la situation dans ces régions et recommande des mesures pour renforcer les infrastructures économiques, améliorer l'accès aux ressources essentielles et promouvoir la stabilité macroéconomique, afin de ramener les hausses de prix à des niveaux plus contrôlés à moyen terme.
A noter que le Togo a été en mesure de limiter l'inflation même si le reflux n'est pas encore amorcé en profondeur et sur la durée.
Le taux d'inflation a connu une baisse notable, passant de 5,3 % en 2023 à une estimation de 2,7 % pour l'année en cours.
Cette diminution est attribuée à plusieurs facteurs, notamment une amélioration de l'offre locale de produits alimentaires et une réduction des tensions inflationnistes à l'échelle mondiale.
Le gouvernement a également mis en place des réformes et des investissements dans des secteurs clés pour soutenir cette tendance à la baisse.
En avril 2024, le taux d'inflation se situait à 4,1 %, après avoir légèrement diminué par rapport à mars, où il était de 4,4 %
Le gouvernement espère continuer sur cette lancée pour renforcer la stabilité économique et améliorer l'accès au financement pour les entreprises et les ménages.