Afrique: Promotion des ARTs vivants - Des pistes d'actions pour une meilleure adhésion des Etats

Performance d'Arts vivants (photo d'illustration)
23 Octobre 2024

Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique) organise, du 22 au 24 octobre 2024 à Ouagadougou, un atelier régional sur le thème : « Coopération et diplomatie pour le développement des industries et créatives et la mise en oeuvre de la convention 2005 de l'UNESCO en Afrique ».

Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique) a pour mission de contribuer à l'émergence d'industries culturelles et créatives fortes au sein des Etats africains. Pour l'atteinte de ses objectifs, le CERAV/Afrique tient, du 22 au 24 octobre à Ouaga-dougou, un atelier régional sur le thème : « Coopération et diplomatie pour le développement des industries et créatives et la mise en oeuvre de la convention 2005 de l'UNESCO en Afrique ».

Selon le délégué général du CERAV/Afrique, Wendlasida Herman Pouya, la rencontre vise à mener la réflexion en vue de dégager des actions pour le renforcement de la coopération et de la diplomatie culturelle en faveur de l'émergence de nouvelles politiques et stratégies de développement des industries culturelles et créatives dynamiques.

L'atelier a aussi pour ambition de mettre en oeuvre la Convention 2005 de l'UNESCO en Afrique. Durant trois jours, les participants auront à analyser les défis de la coopération et établir des collaborations durables. Il s'agira aussi de promouvoir la diplomatie culturelle en explorant comment la culture peut être un vecteur de paix et de compréhension entre les peuples. « C'est un cadre de partage des expériences car chaque pays, chaque région a des perspectives et des expériences uniques à offrir.

Il s'agira en outre, de proposer des pistes d'actions pour susciter l'adhésion des Etats et des institutions intervenant dans le domaine de la culture au CERAV/Afrique », a confié le délégué général du CERAV/Afrique. L'atelier connait la participation de plusieurs pays dont, le Gabon, le Mali, le Burundi, la République démocratique du Congo, le Djibouti, le Niger, le Tchad, la Guinée Equatoriale, le Royaume du Maroc et le Burkina Faso.

En sus, les partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile culturelle à travers l'observatoire des politiques culturelles en Afrique basé à Maputo au Mozambique sont présents à la rencontre. Une participation à la hauteur des attentes des organisateurs. « Nous comptons sur vous pour apporter vos perspectives, partager vos expé-riences et contribuer activement aux débats.

Vous êtes les ambassadeurs de vos pays, de vos secteurs respectifs, et vos idées, vos contributions précieuses et vos propositions seront les pierres angulaires des recommandations qui sortiront de cet atelier », a relevé M. Pouya. Au regard de la

diversification des acteurs, le ministre d'Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie d'ouverture s'est dit convaincu qu'à travers ces réflexions, des pistes de solutions seront dégagées pour une coopération et un partenariat culturel plus dynamique sur le continent.

Des partenariats débarrassés de tout préjugé

« Nous voulons une coopération culturelle et des partenariats débarrassés de tout préjugé, de toute condescendance, un partenariat profitable au secteur culturel de nos pays », a-t-il relevé. Le ministre en charge s'est aussi réjoui que cet atelier se tienne au Burkina Faso et ce après que le pays ait soumis son 4e Rapport périodique quadriennal (RPQ) sur la mise en oeuvre de la Convention 2005 de l'UNESCO.

Pour lui, cela prouve que le pays des Hommes intègres est respectueux vis-à-vis de ses engagements internationaux. Au regard du contexte actuel marqué par la persistance de la crise sécuritaire qui affecte le secteur de la culture, les industries culturelles, la cohésion sociale, la paix et le développement en Afrique surtout dans les pays du sahel, le ministre d'Etat a insisté sur la nécessité d'apporter des solutions durables en fédérant les intelligences.

Pour le parrain de la cérémonie, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, la diplomatie culturelle doit devenir un levier pour la paix, le dialogue et la compréhension mutuelle. La coopération culturelle interafricaine doit également viser à créer des réseaux solides qui transcendent les frontières, permettant ainsi à nos industries culturelles de se développer et de prospérer.

Pour dynamiser cette coopération, le ministre en charge de la coopération régionale, a relevé l'importance de développer des stratégies concertées et des partenariats efficaces gagnant-gagnant. « La Convention 2005 de l'UNESCO offre un cadre précieux pour soutenir et promouvoir la diversité des expressions culturelles. Cependant, pour en maximiser les effets, nous devons garantir une mise en oeuvre harmonieuse et adaptée aux contextes locaux.

Cela implique de renforcer les capacités institutionnelles, de soutenir les créateurs locaux et de promouvoir des échanges interculturels qui bénéficient à toutes les parties prenantes », a-t-il expliqué. Quant au directeur exécutif de l'observatoire des politiques culturelles en Afrique, le Pr François Lupwishi M'Buyamba, basé à Maputo au Mozambique, il soutenu que la coopération culturelle permet de s'assurer que l'orientation suivie dans le domaine de la culture est conforme aux cadres définis par les chefs d'Etats dans la Charte de la renaissance culturelle africaine et qu'elle réponde aux attentes des populations africaines.

« Nous devons aussi nous assurer qu'elle est soucieuse du développement, de la promotion et de la défense de l'identité et de la souveraineté des peuples d'Afrique dans tous les actes de coopérations et de partenariat », a-t-il signifié.

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