Depuis une dizaine d'années, Speak Up Africa rassemble des décideurs politiques et des acteurs clés engagés pour bâtir une Afrique plus saine et prospère. Hier, mardi 22 octobre, les acteurs ont franchi une nouvelle étape avec la journée Speak Up Africa pour discuter des défis sanitaires en Afrique.
Une rencontre qui entre dans le cadre de leur mission d'amélioration de la santé publique.
Si le problème des ressources humaines de qualité se pose dans la mise en oeuvre des programmes de santé, celui du financement reste aussi crucial. Au Sénégal, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'action sociale (Msas), venu présider la cérémonie de lancement la journée Speak Up Africa a tenu à relever : « la plupart des pays africains n'ont pas toujours atteint les objectifs fixés dans la Régulation d'Afrique de 2001 sur laquelle les gouvernements s'étaient mis d'accord pour l'allocation de 15% de leur budget à la santé.
Ce constat met à lumière l'importance d'une action collective concertée pour surmonter ces défis financiers et souligne que seule une collaboration étroite entre les différentes parties permettra de répondre efficacement aux besoins croissants en matière de santé ». Pour Serigne Mbaye, l'engagement des syndicats africains montre la voie à suivre pour offrir un avenir assuré aux populations.
« Mon espoir est que ces émissions se concluent par des solutions durables qui transformeront concrètement nos systèmes de santé et renforceront nos capacités collectives à améliorer la vie de millions de personnes. Cette Assemblée n'est pas une simple rencontre, c'est un bataillon à l'action, à la mobilisation. Nous devons repenser nos modèles de financement de la santé en explorant des partenariats public-privé innovants. Nous devons investir massivement dans la formation de nos jeunes.
Nous devons exploiter des technologies émergentes pour étendre la portée de nos services de santé, notamment dans les zones écologiques», a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : « nous devons également renforcer la coopération régionale pour mutualiser nos ressources et nos expertises. Nous devons développer des programmes de prévention et d'éducation à la santé adaptés à nos contextes culturels, en même temps que nos communautés locales.
Nous devons créer un réseau panafricain de recherche en santé pour stimuler l'innovation locale et développer des solutions adaptées à notre dispositif. Mon espoir est que de ces discussions émergeront des solutions concrètes, audacieuses et durables. Des solutions qui non seulement transformeront nos systèmes de santé, mais redéfiniront également notre approche du développement panafricain ».
Du côté de Speak up frica, la secrétaire exécutive Yacine Djibo a fait entendre : « nous savons que les solutions aux défis sont celles africaines. Ce sont des solutions que nous avons tous et on souhaiterait ensemble, avec vous, pouvoir engager toutes les parties prenantes dans un partenariat et dans un collectif. Hier, nous étions à une activité, et un des messages forts était qu'il était important que les Africains et les organisations africaines se mettent ensemble et travaillent dans le cadre d'un projet commun. Et c'est vraiment tout l'esprit de ce que nous souhaitons avoir dans nos vies à travers cette journée ».
Pour atteindre les objectifs de la journée et amener une synergie d'action, Serigne Mbaye, secrétaire général du Msas, a renseigné que pour l'État, ces efforts nécessitent une coordination entre les différents secteurs, notamment les décideurs, la société civile et le secteur privé. « L'Afrique reste la région du monde où les enjeux de santé sont les plus importants et les plus critiques. Elle apprête seulement 1,3% des proportionnalités de la santé, alors qu'elle porte à elle seulement 25% de la charge mondiale de maladies.
Le continent n'a pas encore achevé sa croissance épidémiologique, mais il doit rendre un double défi. D'une part, il doit éradiquer les maladies endémiques, telles que le paludisme et les maladies tropicales négligées. D'autre part, il doit également lutter contre le développement de maladies chroniques comme le cancer, le diabète. Et à toutes ces maladies qui s'ajoutent sur les nouvelles infections émergentes et infectieuses comme la Covid-19 ».