Afrique: La gestion de la crue et d'autres sujets au menu des quotidiens

Dakar — La gestion de la crue dans la vallée du fleuve Sénégal et les sujets se rapportant à la politique, la santé et la question du massacre de Thiaroye 44 sont au menu des quotidiens reçus jeudi à l'Agence de presse sénégalaise (APS).

Selon Le Soleil, "le Président mobilise le gouvernement" pour "le relogement et la réorganisation des activités dans les localités impactées par les crues".

"En Conseil des ministres, mercredi, Bassirou Diomaye Faye a appelé à une vigilance permanente de l'État et à un sens de l'anticipation sur la problématique du relogement durable des populations, ainsi qu'à la réorganisation des activités agricoles, économiques, sociales et scolaires dans les zones touchées, notamment dans le Dande Mayo", rapporte le journal.

Sur le front de la crue toujours, WalfQuotidien fait état d'une "tendance haussière" à Matam et Podor, mais "baissière" à Kidira et Bakel. "Les eaux du fleuve continuent de monter dans certaines localités de la région de Matam. Tandis qu'à Kidira et Bakel, le niveau des eaux a baissé. Le constat a été fait par la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE)", écrit le journal.

En politique, le même journal se fait écho du départ de Déthié Fall de la coalition "Samm sa Kaddu" pour rejoindre la mouvance présidentielle.

"La décision de Déthié Fall de quitter le navire Sàmm Sa Kaddu pour rejoindre Pastef, à quelques jours du démarrage de la campagne pour les législatives anticipées, engendre plusieurs conséquences. L'impact négatif de son choix, analyse Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, se fait sentir plus sur la carrière politique de cet ancien numéro 2 de Idrissa Seck et sur ses désormais ex camarades de l'opposition", écrit Walf.

L'As en déduit que "la transhumance politique a de beaux jours". "L'avènement de Pastef au pouvoir avait sonné comme la fin des migrations politiques. Le parti présidentiel est en train d'accueillir une vague de transhumants dont plusieurs maires et responsables politiques, à quelques jours du démarrage de la campagne électorale", déplore la publication.

Sud Quotidien relève que les hommes politiques "n'hésitent plus à ravaler leur vomis pour des strapontins et autres avantages liés au pouvoir".

"De la ruse de Me Abdoulaye Wade qualifié de Ndjombor (lièvre) par feu Léopold Sédar Senghor à la versatilité d'Idrissa Seck en passant par la tortuosité de Feu Djibo Leyti Ka, certains hommes politiques sénégalais peinent toujours à garder leur constance et à rester à cheval sur les principes. Telles des girouettes, ils n'hésitent plus à ravaler leur vomis pour des strapontins et autres avantages liés au pouvoir. Si jadis, il n'y avait que les médias qui déploraient cette transhumance sous toutes ses formes, de nos jours, leur ennemi public numéro 1, se nomme la VAR (en français, l'assistance vidéo à l'arbitrage)", écrit Sud.

Selon le journal signale que la VAR est "devenue l'ennemie numéro 1 des politiques".

"+A beau mentir qui vient de loin+. cette célèbre maxime signifiait qu'il est aisé de mentir lorsque l'on est sûr que ce que l'on dit est difficilement vérifiable. Mais ça, c'était à une certaine époque. Toutefois, depuis la démocratisation de l'information grâce à l'Internet mais surtout l'événement des réseaux sociaux, les hommes politiques semblent être dans le creux d'une vague. Si la VAR (Vidéo Assistant Referees en anglais) a été créée pour régler définitivement les erreurs d'arbitrage dans le football qui n'est plus qu'un jeu, elle fait surtout souffrir les hommes politiques sénégalais. Si les médias rechignent à déconstruire les déclarations à l'emporte-pièce des uns et des autres, les populations, elles, veillent au grain. Elles notent tout, archivent tout et gare à la moindre escapade. Ceux qui tournent casaque pour leurs intérêts personnels, en paient de très lourds tributs. Déclarations d'hier, contredites par celles d'aujourd'hui selon le bord qu'ils se trouvent. La VAR est tout simplement devenue l'ennemi public numéro 1", souligne Sud.

En santé, Source A s'intéresse aux ravages des cancers, "ces tueurs silencieux qui font 8500 morts par an au Sénégal".

"Les femmes sont plus touchées par les différents types de cancer avec 99% des cas et 1% pour les hommes. Selon la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), plus de 12 000 nouveaux cas et 8500 décès sont recensés chaque année au Sénégal. Touchant plus la gente féminine, le cancer du col de l'utérus sort premier dans le tableau sombre de ces +tueurs silencieux+ avec 2.024 nouveaux cas et 1.312 décès par an. En deuxième position, il y a le cancer du sein avec 1.817 nouveaux cas chaque année, contre 976 décès. Le cancer du foie est relégué en 3ème place, suivi du cancer de la prostate qui touche les hommes pour la plupart", note la publication.

Le journal Les Echos met en exergue "la pression des associations et élus français pour une reconnaissance du Massacre de Thiaroye 44". "Symbole de l'injustice coloniale, le meurtre de sang-froid des tirailleurs sera le centre des débats à l'Assemblée nationale française le 4 novembre. En effet, des associations françaises et des élus ont publié une tribune qui est sur la table de la présidente de l'hémicycle française, Yael Braun Pivet, pour demander justice et reconnaissance officielle du massacre perpétré par le colon français le 1er décembre 1944", rapporte le quotidien.

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