Dakar — Beaucoup de jeunes chercheurs ont énormément d'idées, mais ne bénéficient pas d'opportunités d'encadrement et d'investissement leur permettant de mettre leurs idées en pratique et de les transformer en produits et services au bénéfice du développement économique et social, déplore l'administrateur général de la Fondation de l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal.

Le professeur Madiagne Diallo a dressé ce constat dans un entretien avec l'APS, en marge d'un panel entre jeunes chercheurs-innovateurs, entrepreneurs et investisseurs, dans le cadre de la 7e édition du Forum Galien Afrique.

Il a souligné l'importance d'intégrer la recherche-action dans la réflexion sur les processus de développement.

"Sans recherche, il n'y a pas de développement, sans science, il n'y a pas de développement", a-t-il martelé.

"Ce qui est important, c'est que les scientifiques puissent transformer les connaissances, en extraire l'information scientifique, les transmettre pour le développement des entreprises et le développement socio-économique du pays", a-t-il dit.

Modérateur principal du panel, il a insisté sur l'importance que la vulgarisation de la recherche, surtout l'accessibilité à l'information scientifique et aux connaissances produites.

Le Forum Gallien, institué depuis 2018 pour innover dans le domaine de la santé, dans la pratique de la santé, la recherche en santé, offre beaucoup d'opportunités pour les jeunes et les femmes.

C'est ce qui explique l'idée de prendre en compte la jeunesse et l'innovation, explique le professeur Mandiaye Diallo.

"C'est une plateforme, une compétition annuelle pour plusieurs projets, idées, innovations", a-t-il dit pour expliquer le format du panel où de jeunes chercheurs présentent leurs innovations en trois minutes.

Le forum fait figure de cadre de rencontres entre les investisseurs, les sociétés d'encadrement et les innovateurs pour présenter les projets sous forme d'une compétition transparente et démocratique.

Des jeunes chercheurs venus d'Ouganda, du Sénégal, du Niger, de Madagascar et du Bénin ont partagé leurs innovations, à l'occasion de la rencontre.

Un jury composé d'universitaires, d'entrepreneurs et d'investisseurs va primer les trois premiers projets à la fin du forum prévu vendredi, sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Sonko.