La population attendait la réaction du commissaire de police (CP) après l'affaire Missie Moustass. Anil Kumar Dip a fait un point de presse, hier mercredi 23 octobre, laissant les journalistes sur leur faim en ne leur permettant pas de poser de questions.
Il a fait une déclaration avec le chef du service médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et Kaleem Usmani, directeur de la Computer Emergency Response Team of Mauritius (CERT-MU), organisme sous l'égide du ministère des Technologies de l'information.
Selon Anil Kumar Dip, le fait que les vidéos de Missie Moustass aient été enlevées de Facebook et TikTok «renforce la thèse qu'il y a eu manipulation en se servant de l'intelligence artificielle». Il a soutenu que ces réseaux se basent sur des critères spécifiques pour supprimer des contenus. Aussi, il se demande pourquoi la personne en possession de ces bandes a décidé de les diffuser à l'approche des élections. Il a aussi déclaré que Missie Moustass s'était trompé de cible s'il pensait l'atteindre. «Nou pou kontinie fer nou travay. Sa pa pou demoraliz nou.» Pour se défendre, il dit qu'il agit tout le temps avec fermeté. «J'ai sanctionné beaucoup de policiers dans l'intérêt public. Et je ne m'ingère dans aucune enquête. (...) E sirtou pa dan lotonomi travay enn dokter. Lapolis apolitik.»
Le Dr Gungadin a donné des explications sur l'autopsie de Jacquelin Steeve Juliette, à la suite des bandes sonores évoquant un cover-up sur sa mort. «Toutes les autopsies sont faites pour connaître la vérité. Trois médecins légistes étaient présents. Nous avons nos rapports ; nous avons produit des photos que nous soumettrons à la cour. Une enquête judiciaire sera ouverte. Pour des raisons éthiques, nous ne pouvons pas divulguer les informations détaillées du patient. Nous avons une instance pour cela. Nous avons déjà expliqué à la famille les conclusions de l'autopsie et elle a compris.»