Alain Malherbe, expert dans le domaine maritime et dont le nom a été entendu sur les présumées bandes sonores révélées par le mystérieux internaute Missie Moustass, a porté plainte à l'Independent Police Complaints Commission (IPCC), hier.
Celui qui est très connu sur les réseaux sociaux pour ses «analyses» concernant le trafic maritime dans la région et pour avoir, à de nombreuses reprises, fait la leçon aux autorités portuaires, s'y est rendu après consultation avec ses hommes de loi. Il ne compte pas en rester là car cette affaire vient, dit-il, confirmer la vérité qu'il a toujours clamée.
Dans une déclaration exclusive à l'express, à sa sortie des bureaux de l'IPCC à Port-Louis, Alain Malherbe explique avoir porté plainte contre la bande sonore elle-même, tout en relevant le fait que son nom y a été cité lors d'une conversation secrète entre le commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, et l'Attorney General, Maneesh Gobin, dans une affaire de complot entre les deux hommes qui visait alors à nuire à sa personne.
Alain Malherbe affirme également avoir remis des documents que le Central Crime Investigation Department (CCID) aurait utilisés, le 4 avril 2024, pour l'arrêter ce jour-là, tout en l'accusant de les avoir, à l'époque, volé à la Mauritius Ports Authority (MPA). «Zot ti met enn sarz de stolen property kont mwa akoz sa bann dokiman-la alors que sur ma page Facebook, c'était bien stipulé ki se bann dokiman piblik qui se trouvaient et se trouvent encore sur la page de l'EDB (NdlR, Economic Development Board).»
Après ces fuites, Alain Malherbe maintient qu'il s'agit de documents publics et non de documents volés comme l'a, dit-il, prétendu la MPA dans sa déposition contre lui, ainsi que le CCID lors de son arrestation qu'il qualifie d'arbitraire. Il compte désormais enclencher des poursuites contre la MPA, principalement contre le cadre, au civil, car ce dernier serait celui qui aurait signé la fausse déclaration ayant conduit à son arrestation par la police. «Monsieur R pa finn pran lapenn gete si dokimanla ti piblik ou pa, CCID parey, pa finn pran lapenn verifie version ki mwa mo ti done.»
Revenant à la réaction du Premier ministre et du CP entourant ce scandale qui concerne la fuite des appels téléphoniques, Alain Malherbe se désole de la réaction du chef du gouvernement, qui est un avocat de formation. «Premie minis finn dir ki bann dimounn ki santi zot touse, bizin vinn prouve ki se vre. Mwa, mo dir Premie minis ki li pe pran problem a lanver. C'est à ceux qui ont été incriminés de venir prouver que ces bandes sonores sont fausses.»
Alain Malherbe conclut que, malgré ses différends avec l'ancienne directrice de la MPA et le fait qu'il ne soit pas pour sa réintégration, il n'y a jamais eu de partage d'informations ou de documents entre lui et la personne concernée, en l'occurrence Aruna Bunwaree-Ramsaha, même s'il affirme que «certains» tentent aussi de s'en prendre de façon malsaine à ses proches.