Ces trois dernières semaines, le ton a été levé. Les usagers de Facebook s'énervent pendant que deux ravissantes demoiselles voient leur rêve... s'effondrer.
Être Miss, de nos jours, c'est subir une masse de critiques et injures de la part d'une population irritée à cause de la hausse vertigineuse du prix du riz. Une vie cauchemardesque ! Adieu la salutation pivotante de la main droite avec délicatesse, les maquillages, la posture, le sourire tendre, la couronne. Les douze coups de minuit ont sonné, alors le carrosse redevient une citrouille. Retour à la réalité Cendrillon !
En vérité, les concitoyens addicts de Facebook s'escriment, par mégarde, sur des petites créatures innocentes, qui veulent juste représenter leur patrie chérie. En revanche, ces dernières doivent se préparer au pire étant donné qu'elles sont des porte-drapeaux, ce qui exige de larges connaissances, et notamment un comportement digne d'une miss made in Madagascar !
Pour ce qui est des spectateurs, ils devraient soutenir les couronnées, les aider à relever le défi afin qu'elles puissent cultiver leur talent, au lieu de jouer les braillards. La Nation malgache a encore du chemin à faire. Tsanta Farihy Andrianievo, certifie ce propos en donnant son opinion : « Nous prétendons être pour la culture d'excellence, alors que nous ne nous aidons pas. Les critiques constructives sont rares. Il n'y a que des attaques personnelles. L'anxiété en est la principale cause ». En d'autre termes, le peuple se sent négligé par les responsables étatiques. Lesquels semblent ne plus entendre le cri d'appel à l'aide car peu soucieux de résoudre les problèmes submergeant leurs compatriotes. Par conséquent, les célébrités sont les souffre-douleur de la société.
Donc, la Miss est décoiffée, totalement défigurée, détrônée, voire déboussolée en perdant peu à peu le sens de l'élégance et de l'esthétique. Les blâmeurs veulent les voir baisser la tête, la deuxième signification dans le dictionnaire : rater, regretter... Une simple erreur de clic, le mot devient missclick !