50 jours avant les scrutins, la candidate du pouvoir semble avoir pris la décision d'opter pour la politique de la discrétion.
Pas de précampagne pour HarilalaRamanantsoa, candidate de la plateforme IsikaRehetraMiarakaAmin'iAndryRajoelina aux élections communales à Antananarivo. 50 jours avant les scrutins, la candidate du pouvoir semble avoir pris la décision d'opter pour la politique de la discrétion. Pas de sortie médiatique ni descente sur terrain, du moins pour le moment, pour le porte-fanion des Volomboasary. On sait pourtant que la désormais ancienne Présidente de la Délégation Spéciale d'Antananarivo ne vient plus à l'hôtel de ville d'Analakely depuis quelques semaines. Selon ses proches collaborateurs, elle se prépare activement à cette échéance électorale.
Pour l'heure, le nom de celui ou celle qui remplacera Harilala Ramanantsoa à la tête de la CUA n'est pas encore connu. La candidate de l'IRMAR rencontre-t-elle des difficultés à imposer son leadership auprès des autres acteurs politiques, leaders de la plateforme pro-Rajoelina ? C'est la question que se posent les observateurs. En tout cas, du côté des partisans du régime, cette situation entretient le doute et ravive l'incompréhension.
Des sources proches du pouvoir laissent pourtant entendre que du côté de l'Arena Ivandry où sera installé le quartier général de la candidate numéro 7, on commencerait à activer les préparatifs en vue de la campagne électorale. Tous les partis et associations politiques de soutien au président de la République auraient déjà reçu toutes les instructions pour apporter leurs soutiens et contributions à l'élection de la candidate du pouvoir.
Bloquée dans les starting-blocks
Mais pour le moment sur le terrain, l'IRMAR est absent complètement. Et ce, contrairement aux autres candidats rivaux tels que les GasikaraFenosoa, TahianaRazafinjoelina et TojoRavalomanana qui multiplient les descentes au niveau des différents quartiers des six arrondissements. Ces derniers temps, le candidat du Tiako i Madagasikara et du Firaisankina occupe le terrain en menant une précampagne à l'allure d'une véritable propagande avant la lettre, au vu des discours que le candidat et son père ancien président tiennent devant leurs partisans.
Ils étaient notamment à Andavamamba, Anosibe, Namontana, Andranomanalina, Avaradoha, et Ambohimanarina. Hier, TojoRavalomanana et son équipe étaient dans le troisième arrondissement. Pour le moment, c'est Dada qui prend le devant. Il semble parfois éclipser son fils candidat qui n'a ni l'aura ni la popularité de Marc Ravalomanana. Faute de texte de loi claire régissant la période de précampagne électorale, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ne peut rien faire face à ce faux départ flagrant.
En tout cas, bon nombre d'observateurs estiment que la candidate du pouvoir risque de payer très cher cet énorme retard vis-à-vis de ses adversaires. Apparemment, HarilalaRamanantsoa est bloquée dans les starting-blocks.