Le Salon de l'Habitat ouvre ce jour pour sa 26e édition. Faisant office de baromètre pour sonder le secteur de l'immobilier, l'événement mobilise tous les acteurs de l'habitat, aussi bien les pouvoirs publics que privés.
Une dernière édition, un dernier tour de piste avec Forello Expo, avec la vingt-sixième édition du Salon International de l'Habitat. Le rendez-vous annuel des professionnels de l'immobilier, du logement, de l'habitat et du BTP ouvre ses portes ce jour au Forello Expo Tanjombato. Le salon en est à sa vingt-sixième édition cette année et réunira plus de cent trente exposants répartis dans un vaste hall d'exposition de trois cent trente stands dédiés à cet effet.
Cette année, le parc des expositions à Tanjombato attend quinze mille visiteurs. C'est aussi l'occasion de porter un regard rétrospectif sur les avancées réalisées dans ces secteurs phares de l'économie, après une vingtaine d'années de salons. Des retombées positives sont attendues du SIH par rapport aux problématiques actuelles du secteur, mais aussi par rapport au développement même du pays. Les organisateurs de l'événement confient que ces problématiques seront l'esprit même de l'événement.
Ce salon sera un pupitre de choix. « L'objectif premier du SIH est de regrouper les professionnels du bâtiment, du bois, de la métallurgie, des matériaux de construction, de l'électricité et de l'habitat, en vue de promouvoir au mieux l'habitat à Madagascar. La modernisation de la Grande Île, notamment à travers les infrastructures et l'habitat, reste un défi de taille à relever pour un avenir meilleur. C'est pour cela que des salons comme le SIH existent », expliquent les organisateurs. Une synergie entre les principaux acteurs du secteur est nécessaire pour faire avancer les choses.
Croissance
Justement, le Salon de l'Habitat est une plateforme idéale pour soulever la question de la collaboration entre le secteur privé et l'État. Le secrétaire d'État aux Nouvelles Villes et à l'Habitat, Gérard Andriamanohisoa, a plaidé en faveur d'un renforcement de la collaboration entre l'État et le secteur privé dans ce domaine. Le secteur connaît une santé de fer et pèse tout aussi lourd dans l'économie que d'autres secteurs d'activités.
L'immobilier et la construction représentent une part significative de plus de 10 % du PIB de la Grande Île, si l'on croit les dernières données disponibles. Sa croissance est boostée par la croissance démographique et urbaine, avec les logements et bâtiments commerciaux. Les financements qui alimentent cette branche de l'habitat sont en grande partie des financements privés. Il y a également les grands projets d'infrastructures, portés par les fonds publics et les financements des bailleurs. L'État a aussi alloué des sommes conséquentes dans le secteur, avec des logements sociaux, afin de répondre à la crise du logement qui touche les grandes villes du pays.
Des études ont démontré que l'immobilier reste dynamique à Madagascar. Le secteur est porté principalement par des opérateurs locaux et de plus en plus d'entreprises étrangères, qui répondent globalement à une demande locale. Le secteur est pourtant rattrapé par ses vieux fantômes, comme la crise du logement et l'urbanisation rapide, mais il fait aussi face à de nouvelles donnes insufflées par des perspectives d'investissements reluisants.